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Économie

Délestages : le silence inquiétant de KarPowerShip

Délestages : le silence inquiétant de KarPowerShip

Pointé du doigt par une bonne partie de l'opinion en raison des délestages récurrents dans le Grand Libreville, l'opérateur turc en charge des centrales flottantes, KarPowerShip, semble se murer dans un silence qui en dit long. En effet, partenaire stratégique de l'État gabonais pour résorber la crise énergétique que connaît le pays depuis de nombreux mois, le géant turc est l'objet de toutes les crispations.

Pourtant conscient de la volonté des plus hautes autorités du pays d'en finir avec ces coupures quotidiennes, KarPowerShip semble ne pas tenir son calendrier. Une première date en août, puis en septembre et maintenant l'opérateur qui s'enferme dans une communication liée aux "meilleurs délais". Tout montre que rien ne se déroule pour l'heure comme prévu.

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À LIRE : SEEG/Délestages : l'énigme KarPowerShip

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Joint par notre Rédaction, le pionnier mondial des solutions d'alimentation électrique flottantes n'a pas souhaité réagir. Un silence savamment orchestré qui inquiète plus d'un au regard des délais annoncés précédemment. Pour rappel, lors de l'arrivée du "Deniz Sultan", le 5 septembre dernier, KarPowerShip avait annoncé une phase de mise en service précédée d'essais au cours de la première quinzaine de septembre. " Nous sommes fiers de tenir notre promesse de soutenir la transition énergétique du Gabon ", avait affirmé Amine Chaari, vice-président des opérations commerciales de KarPowerShip. Plus d'un mois après, le navire n'est toujours pas en mesure de livrer les 150 mégawatts attendus par les habitants du Grand Libreville.

D'après des indiscrétions, des ajustements sont actuellement opérés par les équipes de KarPowerShip et de la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG) afin de fournir une production partielle, ce, dans le but de garantir la bonne tenue des opérations. Ayant paraphé un contrat de 1,8 milliard de F CFA par mois avec l'État gabonais, celui-ci ne remplit pas, depuis plus d'un mois, sa part de marché. Une situation qui jetterait, selon nos informations, de l'huile sur le feu dans les relations entre les deux parties.

Pour de nombreux observateurs, les prochaines semaines s'annoncent décisives. Si les regards sont tournés vers la SEEG, nul doute que son partenaire Kar- PowerShip est tout aussi scruté par les consommateurs et les autorités. Devant produire une capacité énergétique de 150 MW et assurer le passage des combustibles liquides aux ressources gazières naturelles du Gabon, Kar- PowerShip gagnerait à apporter des éclairages sur un dossier dont les principaux concernés – les populations – broient du... noir.

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