Crise à l'ENS : un sursis de la grève en attendant des solutions durables

Dans un contexte où la crise de l'enseignement supérieur semble perdurer, des signes de relâchement se dessinent à l'École normale supérieure. Après deux rencontres avec Marcelle Ibinga-Itsitsa, la nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur et de l'Innovation, le Syndicat national des enseignants-chercheurs section École normale supérieure (Snec-ENS) a décidé de proroger son préavis de grève pour huit jours supplémentaires, jusqu'au 3 février. Ce geste témoigne d'une volonté d'accorder un répit à la ministre pour qu'elle puisse appréhender les enjeux de la situation actuelle.

Lors d'une assemblée générale tenue avec Lucien Manokou, président du Snec national, les membres du syndicat ont exprimé leur souhait de voir des solutions durables émerger. Les activités reprendront donc normalement, mais les enseignants-chercheurs restent sur le qui-vive. En effet, si aucune avancée significative n'est constatée d'ici la date limite, le syndicat menace de suspendre durablement toute activité au sein de l'institution.

Cependant, la situation à l'ENS demeure fragile, exacerbée par la dualité des administrations : celle suspendue de Rufin Didzambou et l'intérim de Roger Ondo Ndong. Cette configuration chaotique entraîne des blocages dans la gestion quotidienne, avec des signatures en attente et un personnel désorienté. Les syndicalistes dénoncent cette paralysie et insistent sur la nécessité d'un retour à l'ordre pour éviter une aggravation des problèmes.

"Nous ne sommes pas des fauteurs de troubles, mais des acteurs de changement", affirment-ils. Ils soulignent que leurs revendications visent à mettre en place des réformes essentielles au bon fonctionnement de l'institution. Les enseignants-chercheurs espèrent que Marcelle Ibinga-Itsitsa saura dégager des solutions concrètes pour sortir de cette impasse.

Reste à savoir si elle parviendra à sortir des propositions concrètes de son chapeau.