En application du principe "pollueur-payeur", conformément à I‘Accord de Paris, le Gabon vient d'adopter en Conseil des ministres un projet de décret sur la contribution carbone dans le secteur des transports aériens et maritimes.
C'était dans les tuyaux depuis le mois de novembre dernier, c'est désormais officiel : les compagnies aériennes et maritimes en transit ou en opération en République gabonaise vont être taxées. Si cette démarche s'inscrit dans la logique des engagements internationaux de notre pays à "maintenir la neutralité carbone à l'horizon 2050 et au-delà", elle va avoir un impact aussi important qu'immédiat tant pour les opérateurs que pour les voyageurs.
Contacté par notre Rédaction, un opérateur du secteur aérien a précisé que "cette contribution aura un impact sur les petits groupes. Déjà qu'on ne fait pas de gros chiffres, on sera davantage en difficulté. Mais avec cette taxe, c'est le client qui paiera le prix fort, le prix du billet va augmenter. "
Et de poursuivre : " Notre aéroport n'est pas le plus compétitif de la sous-région et avec ce mécanisme, nous craignons que certains transitent de moins en moins chez nous. " Selon le projet de décret, cette "contribution carbone a pour objectif d'inciter à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et de financer des programmes environnementaux et énergétiques répondant aux enjeux et défis de l'urgence climatique. "
Ce mécanisme est mis en œuvre au travers de la mise en place d'un registre carbone national pour les transports aériens et maritimes et du versement d’une contribution carbone selon le principe "pollueur-payeur", déjà en vigueur dans de nombreux pays.