Après la remise du rapport général des travaux de l'Assemblée constituante au président de la Transition, mardi dernier, l'avant-projet de la nouvelle Constitution vient de franchir un autre cap, comme souhaité par Brice Clotaire Oligui Nguema.
"(...) Vos amendements vont être transmis au CTRI et au gouvernement qui auront la charge de proposer la version finale du texte à soumettre à la sanction du seul vrai maître : le peuple gabonais libre et déterminé à écrire une nouvelle page de son histoire", avait déclaré le chef de l'État en recevant ledit rapport.
Hier, les membres du Comité pour la transition et la restaura- tion des institutions (CTRI) et ceux du gouvernement se sont retrouvés à la Baie des tortues, une structure hôtelière sise à quelques encablures de la Pointe-Denis. Des travaux dirigés par le président Oligui Nguema et auxquels ont également participé plusieurs parlementaires.
Objectif : examiner article par article la mouture de la nouvelle Constitution – rédigée sur la base des recommandations du Dialogue national inclusif (DNI) par le Comité constitutionnel national puis transmise à l'Assemblée constituante. De ces assises sortira donc une version définitive de la nouvelle "Mère des lois" en République gabonaise. Une tâche loin d'être une sinécure. Vu que l'Assemblée constituante a formulé pas moins de huit cent un (801) amendements. Lesquels amendements ont porté sur une dizaine d'articles querellés dont le 53, inhérent aux conditions d'éligibilité à la magistrature suprême...
L'objectif recherché est de pondre à terme une "Loi fondamentale" qui ne sera plus tripatouillée à souhait comme cela a été le cas par le passé. En effet, depuis l'adoption de la Constitution de 1991, ce texte a été modifié neuf (9) fois, essentiellement par voie parlementaire. Bon à savoir : la version finale dudit projet sera entérinée, en dernier ressort, par le Conseil des ministres. Avant d'être soumis à l'appréciation du peuple via le référendum à venir dont la date n'est pas encore connue.