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Politique

Code pénal : le Sénat emboîte le pas aux députés

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Le Sénat était réuni hier à son siège en séance plénière, pour l'examen et adoption des rapports relatifs à l'examen en commissions de plusieurs textes législatifs. En présence du chef du gouvernement, Julien Nkoghe Bekale, et de quelques membres de son équipe, les sénateurs ont exprimé leur vote.

En clair, ils ont été pour la modification du projet de loi portant Code pénal. Toutefois, s'agissant de la question qui fait l'actualité depuis quelques jours et qui suscite moult réactions, notamment la dépénalisation de l'homosexualité, quelques préoccupations ont été relevées. Même si ''l'unique'' problématique du Sénat reposait sur l'absence de justification relatif à la suppression de l'alinéa 5 de l'article 402 dans le précédent Code pénal, les parlementaires ont tout de même regretté ''l'urgence exprimée'' par le Premier ministre pour l'adoption de la nouvelle mouture, et le "manque de temps'' pour mettre en place une commission mixte.

Toute chose qui les a conduits à adopter en des termes identiques que ceux de l'Assemblée nationale les textes soumis à leur appréciation. A souligner également qu'avant le vote, chaque groupe parlementaire a exprimé sa position.

Pour ce qui est des Centristes, ils ont regretté le fait que le Sénat, étant la Chambre haute du Parlement, n'ait pas été saisi ''en premier'' ou disposer d'assez de temps pour mener à bien son travail. Se montrant peu convaincu sur la pertinence du texte sur la dépénalisation de l'homosexualité, les Centristes ont dit se retrouver entre ''le marteau et l'enclume''. D'où leur choix de vote contre ledit texte.

Le Front uni quant à lui s'est dit surpris ''qu'on nous invoque l'urgence qui repose sur l'adoption de cette loi''. Une loi qui selon eux, ''fracture et divise notre société''. C'est fort de cela qu'ils ont à leur tour exprimé un Non. Même son du cloche du côté des "Non-inscrits". Pour sa part, le groupe du Parti démocratique gabonais (PDG) a dit être pour le respect de l'orientation sexuelle de tout un chacun.

En définitive, sur 87 présents, 59 votants pour, 17 contre et 4 abstentions.

Soulignons qu'au terme du vote, le chef du gouvernement a adressé quelques mots à l'endroit des sénateurs. Pour Julien Nkoghe Bekale, ces parlementaires ont fait ''œuvre utile''. Ce d'autant que : ''Vous avez respecté les mémoires de vos illustres devanciers qui avaient voté le Code pénal de 1963. C'est ça le rôle de la sagesse que vous incarnez dans ce pays.''

Aussi, le chef du gouvernement, qui a porté la modification du Code pénal, a-t-il tenu à rassurer les sénateurs : ''Je voudrais dire que les dispositions qui sont dans le Code pénal aujourd'hui punissent les exhibitionnistes sexuels. Donc, soyez rassurés, vos craintes doivent être apaisées. Le Code pénal de 1963 n'a jamais puni les relations entre personnes de même sexe. Le Code pénal modifié en 2013 ne l'a jamais fait.''

Et de marteler : ''Nous allons toujours condamner l'exhibitionnisme et l'atteinte aux mœurs dans les lieux publics. Nous allons respecter l'orientation sexuelle et le droit des minorités. Nous n'allons jamais autoriser le mariage entre personne de même sexe, je l'affirme.''



Martina ADA METOULE



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