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Société & Culture

Cocobeach : en route vers la future cité balnéaire

Une vue de la ville de Cocobeach en pleine mutation.

LE matin, ils ont désormais le choix de marcher vers la boulangerie moderne en plein coeur de la ville pour y acheter du pain. Et juste à côté, l'automobiliste peut faire le plein de carburant. En effet, acheter du carburant n’est plus un problème pour les automobilistes de Cocobeach. Une station-service, semblable à celle des grandes villes, ravitaille désormais tous ceux qui ont besoin de combustible.

Les Cocobeachois semblent profondément surpris par le changement qui frappe soudainement à leur porte. Ils semblent s’être réveillés un matin et trouver des engins en train de bitumer les rues menant vers les quartiers de leur petite ville. Petit à petit, celle-ci présente un autre visage. À un moment où ils avaient perdu tout espoir. Bien sûr, leur étonnement est légitime. Leur cité était quasiment enclavée ces dernières années.

Commune baignée par le fleuve Noya et l’océan Atlantique, elle est à cheval sur le nord-ouest du Gabon et le sud de la Guinée équatoriale. Avec une population dynamique de diverses ethnies et son formidable paysage, Cocobeach a donné naissance à plusieurs cadres et de hautes personnalités politiques du pays. Hélas, cela n’avait rien apporté au niveau de son développement infrastructurel. Complètement abandonnée à elle-même, la localité ressemblait plus à une ville morte avec ses rues délabrées.

Or, depuis quelques mois, tout y est en mouvement. Tout d’abord, la route. La seule voie qui permet aux automobiles de rallier cette petite ville est en pleins travaux depuis près d’un an. Avant le lancement dudit chantier, seules les voitures de type 4x4 pouvaient s’y aventurer en toute saison. Aujourd’hui, sur la route, l’on peut croiser des véhicules de petite cylindrée. La route a été sérieusement nivelée. Elle est certainement dans l’attente de la pose de sa première couche de bitume. Comme c’est déjà le cas au regroupement de villages de Meba, où se trouve l’une des bases vie de l’entreprise adjudicataire, Ebomaf Gabon.

En effet, à notre passage, près de cinq cents mètres de route avaient reçu une couche de goudron. Visiblement, les travaux suivent bien leur cours. Tous les dangereux ponts en bois qui se trouvaient sur ce linéaire ont cédé la place à des ouvrages modernes : ponts et buses. Prévue en 1x2 voies, avec une largeur finalement de 12 mètres (au lieu de 10 initialement) et des accotements de part et d'autre de la chaussée, cette route va compter des stations de pesage et de péage. De même, 9 ponts et au moins 130 autres ouvrages d'art de type dalot sont en train d'être construits.

Évidemment, le développement change les comportements des populations. La ville se réorganise. Les transporteurs suburbains, qui étaient devenus rares, reviennent peu à peu. Ils permettent aux natifs de Cocobeach vivant à Libreville, de faire désormais des allersretours en une journée. C'est dire que dès la livraison de la route en construction, de nouvelles activités économiques permettront aux jeunes de Cocobeach de trouver un emploi.

Toutefois, le conflit homme-éléphant qui persiste nourrit un mal-être au sein de la population. Dans les assiettes, le manioc, la banane et autres aliments traditionnels de la localité ont disparu. La moindre plantation étant dévastée par les pachydermes.

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