Samedi dernier, Richard Ndi Bekoung, président du Sypross et secrétaire permanent de la Fédération des syndicats des travailleurs des pays affiliés à la Cipres (Festac), a exprimé ses préoccupations quant à l'avenir de la CNSS. À quelques mois du cinquantenaire de cette institution, prévue pour le 6 novembre 2025, il est temps de faire un bilan des transformations et des défis rencontrés. En effet, la CNSS, autrefois symbole de la sécurité sociale, est aujourd'hui en proie à une crise multiforme.
D’après le président du Sypross, la CNSS a connu des années fastes, mais se trouve désormais sur le chemin de la faillite. Cette dégradation est le résultat de divers facteurs, tant internes qu'externes. Parmi les causes évoquées, la mauvaise gouvernance, le déficit croissant de la branche des pensions, un effectif pléthorique et des cas de fraudes récurrents sont en tête de liste. Les audits récents, réalisés en janvier 2024, ont mis en lumière des projets non aboutis ayant coûté près de 28 milliards de francs et des décisions de gestion ayant entraîné un impact financier de près de 200 milliards.
La situation est d'autant plus préoccupante que la dette de l'État envers la CNSS s'élève à 300 milliards. La revalorisation des petites pensions, décidée en 2006 sans compensations adéquates, a également aggravé la situation. La succession de six directeurs généraux en six ans témoigne d’une instabilité criante au sein de la direction.
Pour redresser la situation, Richard Ndi Bekoung a appelé le ministre de tutelle à agir rapidement pour valider les textes réglementaires nécessaires à l'augmentation des taux de cotisation, en particulier pour la branche des pensions. Selon lui, des mesures courageuses s'imposent afin de sortir la CNSS de cette impasse et de garantir une sécurité sociale digne pour tous. La marche vers la pérennité de cette institution emblématique dépendra de la capacité des décideurs à relever ces défis avec détermination et transparence.
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