Certification du bois : des outils fiables pour s'y conformer

Avec la reprise des actifs de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG), l'État gabonais entend reprendre le contrôle de son secteur forestier. S'il est considéré comme l'un des plus grands exportateurs mondiaux de bois, le pays devra mettre un accent particulier sur les outils de surveillance et de mise en conformité de ses produits.

Dans ce sens, de nombreux opérateurs économiques opérant dans la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok et à l'intérieur du pays sont tenus de fournir un bois certifié et légal aux acheteurs internationaux qui, eux-mêmes, sont astreints aux mêmes procédures. Pour se plier à cette exigence internationale, le Gabon, avec l'appui des partenaires internationaux, a lancé récemment les travaux de construction devant abriter les services du Système national de traçabilité des bois du Gabon (SNTBG).

À ce jour, les activités de ce système peinent à s'imposer. D'autant que celui-ci est piloté par l'administration qui, rappelons-le, est souvent pointée du doigt pour sa partialité dans la gestion du secteur. Or, depuis 2018, dans la ZES de Nkok, un système indépendant de traçabilité du bois est en vigueur. Il s'agit de "Tracer". Capable de répondre aux exigences internationales, ce système peine à s'imposer dans le secteur.

Depuis sa mise en place, l'outil "Tracer" a filtré et vérifié plus de 5 millions de m' de grumes. Soit plus de 30% de la production nationale. Ce service a également facilité la sécurisation des recettes fiscales et du paiement des cotisations sociales, estimées respectivement à fin 2022 à 22 milliards FCFA et 16 milliards FCFA.

Selon nos informations, les promoteurs de ce système espèrent, dans les prochaines semaines, signer une convention avec le gouvernement de la Transition. Laquelle permettra de s’engager dans un déploiement sur le territoire national avec l’objectif d’un contrôle de 100 % de la filière bois gabonaise au terme d’une année.