Accusé d'abus sexuels sur mineurs, "Capello" a été définitivement exclu du monde du football par la Commission d'éthique de la FIFA. Si la lutte contre la pédocriminalité dans le sport est essentielle, la précipitation de la FIFA dans ce dossier interpelle.
Le droit à un procès équitable implique que tout accusé puisse se défendre. Or, la présence ou la représentation de "Capello" lors de son audition à Zurich reste floue. A-t-il pu faire valoir ses arguments face aux accusations ?
La rapidité de la sanction est également troublante. "Capello" est actuellement en détention préventive au Gabon, dans l'attente de son procès. La justice gabonaise ne s'est donc pas encore prononcée sur sa culpabilité. La FIFA, en le condamnant avant même la fin de la procédure judiciaire dans son pays, bafoue la présomption d'innocence dont il bénéficie toujours. "Capello" pourrait être disculpé par la justice de son pays, rendant la sanction de la FIFA caduque et injuste.
Cette affaire pose la question des limites de l'autorité des instances sportives internationales. La lutte contre l'impunité ne doit pas se faire au détriment du respect des droits fondamentaux et de la présomption d'innocence. La FIFA se devait de faire preuve de plus de prudence et d'attendre la décision de la justice gabonaise avant de prendre une décision aussi radicale.
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