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Politique

Campagne électorale : un contraste saisissant !

Campagne électorale : un contraste saisissant !

En ces temps de campagne électorale, les meetings s’enchaînent à chaque carrefour et sur presque toutes les places publiques. Chaque camp cherchant à convaincre. Mais y a-t-il déséquilibre des forces en présence ?

À première vue, l'on serait tenté de répondre par l'affirmative. Et ce ne sont pas les éditions d’information ou encore l’effervescence générale qui vont démentir cette image d’une campagne largement dominée par l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) et les partis qui veulent offrir au président une majorité confortable au Parlement. Du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) au parti démocratique gabonais, en passant par certain candidats indépendants, la majorité bloquante, ou encore l'Union nationale… ils sont tous sur le terrain.

Quel qu'il soit, ''ils ont les moyens'', glisse un observateur de la vie politique. Mais d'autres pensent, qu'au-delà des moyens, l'aura du président de la République agit comme une sorte d'aimant rendant ainsi invisibles les opposants. Mais cela reste leur avis !

Par ailleurs, croient savoir d'autres analystes, l'absence de mobilisation des autres partis est révélatrice de ce qu'ils appellent des divisions. Certains autres penchent pour une absence de stratégie ou encore de moyens. Ils rejoignent ainsi Christian Mermance N’Nang Nsome, président du Mouvement pour la grandeur du Gabon (MGG). Il interpellait récemment les autorités à travers l'Autorité de contrôle des élections et du référendum (ACER).

''Nul n’ignore que l’argent occupe une place centrale dans le processus électoral. Son absence peut fausser d’avance le jeu'', avisait-il, demandant que l'on mette à disposition de tous le franc électoral.

Mais une fois sorti des colonnes des journaux, le terrain raconte une histoire différente. Les murs et les carrefours affichent une mosaïque de couleurs. Aux côtés des affiches UDB et autres "pro-Oligui", on croise une diversité bien réelle, même si la mouvance présidentielle reste la plus visible.

La véritable question est donc de savoir pourquoi les partis qui se revendiquent de la ''véritable opposition'' peinent à se montrer ? Leurs affiches sont rares, leurs meetings discrets, leurs voix presque inaudibles en ces temps de campagne. Un silence qui intrigue, dans un moment où la démocratie devrait se nourrir de confrontation d’idées.

Au final, le pluralisme est… visuellement présent. Les affiches se côtoient, les logos se multiplient, les slogans rivalisent. Mais dans les faits, la dynamique électorale semble portée par un seul camp. Les autres formations donnant l'impression d'exister sans vraiment peser. Présentes dans le décor, absentes dans le rapport de force. C'est tout le paradoxe de cette campagne.

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