Le gouvernement est finalement passé à l'action. Après avoir longtemps donné l'impression que rien ne se ferait, ce pan de l'Exécutif a lancé hier, par le truchement du ministère des Travaux publics et de la Construction, l'opération de libération de l'emprise d'un projet de grande envergure dénommé "Boulevard de la Transition". Lequel a trait à l'aménagement d'une route entre les feux tricolores du Centre hospitalier universitaire Mère-Enfant-Fondation Jeanne Ebori et l'Assemblée nationale, mais aussi à la construction d'une cité administrative au quartier Plaine-Orety.
Au passage des engins du Génie militaire, les personnes impactées n'ont pas caché leur déception. Se disant avoir été surprises par cette opération, elles estiment qu'un délai aurait pu leur être accordé par le gouvernement pour pouvoir déménager. Des affirmations qu'a balayées d'un revers de la main le ministre des Travaux publics et de la Construction, en soutenant que "ce délai leur a pourtant bel et bien été accordé". Et cela, depuis 2015.
"Ce dossier date en effet de 2015, les familles impactées ont été sensibilisées et les indemnisations réglées. Mais les gens ont toujours pensé que rien se ferait. Le laxisme est terminé, nous devons développer notre pays", a déclaré Edgard Moukoumbi. Il a tenu cependant à préciser que "cette opération supervisée par les Forces de défense et de sécurité ne concerne que les constructions situées dans l'emprise du projet sus - évoqué. Au-delà de la cité administrative, nous allons également réaliser une voie pour fluidifier la circulation, notamment dans le 2e arrondissement de Libreville ".
En définitive, vieux d'une décennie, ce projet vise un objectif : donner une nouvelle coloration à la commune de Libreville dont l'image est enlaidie par les occupations anarchiques. Conformément aux instructions du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema , l e gouvernement est donc engagé dans un vaste programme de modernisation de la capitale gabonaise et de ses infrastructures. Derrière se cache une visée claire : améliorer la qualité de vie, attirer des investissements et favoriser un développement urbain plus durable.
"Cela a pour avantages une meilleure mobilité, une réduction de l'impact environnemental et une amélioration significative des services pour les citoyens", a vanté le ministre Edgard Moukoumbi. Nul besoin de rappeler que le développement urbain durable vise à concilier les besoins humains et le respect de l'environnement dans l'aménagement des villes. Il s'agit d'une approche qui intègre des principes de durabilité dans la planification et la gestion des espaces urbains, en vue de garantir un développement à long terme qui soit respectueux de l'environnement et équitable socialement. Si l'on ne saurait ignorer la responsabilité des anciennes équipes municipales et nationale dans le capharnaüm actuel, il n'en demeure pas moins que la métamorphose de la capitale gabonaise s'imposait à tous. Il reste maintenant à espérer ou à souhaiter que les initiatives ainsi lancées aboutissent.
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