Sur le site de Solen, la société chargée de la réalisation de la centrale photovoltaïque ou centrale de production de l'énergie solaire à Ayeme-Maritime, un village du département du Komo-Mondah (Ntoum).
Pour y accéder, il faut parcourir une quarantaine de kilomètres au départ de Libreville. Avant de se soumettre au contrôle, à l'arrivée, des identités imposé par les agents de sécurité en faction à l'entrée du site. Ces derniers exigent également aux visiteurs de décliner l'objet de leur visite. À perte de vue, une fois l'intérieur du site, on a l'impression de voir une succession d'étagères géantes sur lesquelles sont posées des espèces de plateaux. Sauf qu'ici, il n'en est rien. Comment faire pour s'en approcher et comprendre de quoi il s'agit réellement ? Cap vers le responsable qualité hygiène sécurité environnement (QHSE), Hans Mba, pour une séance d'induction aux difficultés ou aux mesures de sécurité. En français facile, il s'agit ici de partager les consignes de sécurité aux visiteurs, pour prévenir d'éventuels accidents au moment de la visite.
Etant donné que les employés du site font usage de matériaux " tranchants qui peuvent blesser ", explique Hans Mba. Très rapidement et de façon explicite, ce dernier donne quelques consignes nécessaires, en vue d'une bonne immersion dans le chantier de la centrale. Casques et gilets de sécurité enfilés, c'est le moment de descendre à l'intérieur des installations. La visite est conduite par Audry Bouka-Bouka , ingénieur projet électrique. Il est accompagné de son chef hiérarchique, Vinay Aggarwal. "Ici, nous sommes sur le chantier de construction de la centrale photovoltaïque, il s'étend sur une superficie totale de 250 hectares. Il s'agit d'une centrale de production d'énergie solaire qui va produire 30 mégawatts d'énergie, à partir des 3 premiers blocs. Ces blocs s'étendent sur une superficie de 105 ha", narre Audry Bouka-Bouka.
Ce dernier d'ajouter : "Cette quantité d'énergie (30 MW) sera envoyée vers des transformateurs implantés dans la salle des opérations, pour que celle-ci soit augmentée jusqu'à 90 MW, avant de la convoyer vers le poste de Ntoum II, puis déversée dans le réseau interconnecté de la SEEG ". Ce qui fait qu'à ce jour, sur une distance de 10 km en partant de la centrale jusqu'au poste de Ntoum II, 29 pylônes sur lesquels sont installées les lignes de transport d'énergie haute tension ont déjà été implantés. Pendant ce temps , au niveau de la salle des opérations, les ouvriers sont à pied d'œuvre pour les travaux de finition, vu que l'infrastructure qui abrite les transfos destinés à réceptionner l'énergie à partir des panneaux solaires est indispensable dans le dispositif de la centrale photovoltaïque.
La visite, qui s'est ensuite poursuivie sur le champ d'installation des panneaux solaires, permet d'édifier les uns et les autres sur le nombre de panneaux installés : plus de 2 420 appareils solaires de 2,20 m de long hypersensibles aux rayons. Ces panneaux sont posés sur des supports mesurant plus 100 mètres de longueur. Et Vinay Aggarwal, directeur général Solen, de préciser : "Ce site n'a pas été choisi au hasard. C'est après plusieurs études montrant que la zone située à proximité de la ligne de l'Équateur est très ouverte à la réception des rayons solaires. Donc, il n’y aura pas de déficit en termes de fourniture en énergie solaire".