Dans un contexte économique où la gestion des finances publiques est primordiale, les chiffres présentés par Charles M’ba lors du dernier colloque gouvernemental de la fonction publique attirent l’attention. En septembre 2023, le nombre d'agents publics s'élevait à 104 030, représentant une charge de 503 milliards de francs pour les neuf premiers mois de l'année. Cependant, cette tendance à la hausse ne semble pas se ralentir ; en septembre 2024, les effectifs ont atteint 109 267, entraînant une augmentation de la masse salariale à 541 milliards de francs. Cette hausse de 5% des effectifs s'accompagne d'une augmentation de 8% de la masse salariale, ce qui soulève des questions sur la soutenabilité de cette dynamique.
Les facteurs expliquant cette augmentation des dépenses salariales sont multiples. Parmi eux, les avancements et glissements catégoriels, ainsi que l'indemnité de coût de libération, jouent un rôle crucial. En outre, le gouvernement a modifié la législation relative à l'âge de départ à la retraite, ce qui impacte directement les finances publiques. La question des pensions de retraite est également au cœur des préoccupations, car le report de l'âge de départ à la retraite a des implications à long terme sur la gestion budgétaire.
Cette situation met en lumière les défis auxquels le gouvernement fait face pour équilibrer les besoins croissants en ressources humaines dans la fonction publique et la nécessité de maintenir un budget national viable. Les décisions prises aujourd'hui auront des répercussions sur l'avenir économique du pays, et il est essentiel que les autorités réfléchissent à des solutions durables pour gérer cette croissance des effectifs et de la masse salariale. La transparence dans la gestion des ressources publiques sera cruciale pour assurer la confiance des citoyens et la stabilité économique à long terme.
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