Assemblée constituante : Séraphin Moundounga auditionné par le bureau

Les travaux de l'Assemblée constituante se poursuivent au palais Léon-Mba. Comme la veille, hier, ils ont été marqués par une réunion à huis clos des membres du bureau, précédée par l'audition du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Séraphin Moundounga.

Lequel, à la différence des autres personnalités s'étant pliées à cet exercice la semaine écoulée, n'a été auditionné que par le bureau de la Constituante. À entendre plusieurs parlementaires, Séraphin Moundounga, suivant une approche analytique, s'est attelé à faire ressortir les avantages et les inconvénients des différents régimes politiques (présidentiel, semi-présidentiel, parlementaire). Tout en relevant la nécessité de constitutionnaliser la décentralisation, à travers un transfert effectif des ressources et certaines compétences de l'État aux collectivités locales.

Ce passage du natif de Moabi vient ainsi, selon certains, clore la série des auditions. Laquelle aura permis aux députés et sénateurs d'avoir plus d'outils pour mener à bien l'examen du projet de Constitution élaboré par le Comité constitutionnel national (CCN). C'est dire qu'avec la plénière de ce jour, c'est un autre pan de leurs travaux qu'ils amorcent. D'autant que celle-ci devrait être consacrée en grande partie à l'examen et la recevabilité des amendements au projet de texte.

Entendu que selon les dispositions du Règlement de la Constituante, ils ne disposaient que d'un délai de trois (3) jours à compter de l'ouverture des travaux pour déposer leurs propositions d'amendements au bureau. Et que celles-ci sont déclarées irrecevables si elles restreignent "les droits et libertés des citoyens tels que définis dans le projet de Loi fondamentale ou celles qui ont pour conséquence de porter atteinte au principe d'égalité, qui ne sont pas de nature constitutionnelle, qui portent atteinte à la cohérence générale du projet ou dont l'intelligibilité et la clarté sont insuffisantes".