De toutes parts, les parlementaires sont appelés à privilégier l'intérêt supérieur de la Nation durant les travaux de l'Assemblée constituante censés s'achever le 22 septembre prochain.
D'autant qu'ici et là, d'aucuns, à tort ou à raison, craignent de voir la majorité des députés et sénateurs de la Transition se débiner face à leurs responsabilités en se gardant de formuler des amendements ou la moindre réserve. Ce qui serait pour le moins incompréhensible et inadmissible car le projet de Constitution suscite, pour le moins, certaines critiques qui s'avèrent pertinentes à plusieurs égards, selon plusieurs spécialistes. L'heure n'est donc pas aux calculs politiciens, mais à la détermination de se hisser à la hauteur des enjeux du moment. Lesquels commandent de doter notre pays d'une Loi fondamentale la plus consensuelle possible, à travers laquelle la quasi-totalité des Gabonais et Gabonaises ou presque se reconnaîtront. D'autant qu'au-delà de toute autre considération, la "mère des lois" est l'un des socles sur lesquels reposent l'âme et le corps d'une Nation.
Notre essor vers la félicité suppose donc que les députés et sénateurs jouent pleinement et convenablement leur partition en respectant leurs écharpes, symboles parmi tant d'autres du Gabon éternel, juste, équitable et digne d'envie. Pour ainsi dire, après les vives et nombreuses critiques dont ils ont été l'objet lors de la première session ordinaire du Parlement, notamment au moment de l'examen du projet de loi modifiant et supprimant certaines dispositions de la loi 07/96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections politiques, il leur revient de reconquérir le cœur de l'opinion publique nationale. C'est donc dire que l'enjeu, d'un point de vue de l'histoire, est plus que de taille !