Nombreux estimaient que le délai allait être tenu. Tant les choses semblaient s'accélérer depuis la remise, le 31 août dernier, du projet de nouvelle Constitution au chef de l'Etat.
Surtout que dans la foulée de cet évènement, instruction avait été donnée au gouvernement de s'organiser pour que l'Assemblée constituante chargée de l'examen dudit projet se réunisse à partir du 10 septembre 2024, donc hier. Mais depuis lors, plus rien n'a été dit sur le sujet. Du moins de manière officielle. Et comme il fallait s'y attendre, rien ne s'est passé dans ce sens ce mardi 10 septembre courant. Du coup, ce silence du gouvernement laisse libre court à toutes les supputations... D'aucuns avancent que ce retard s'explique par le fait que les textes devant transformer le Parlement de la Transition en Assemblée constituante n'ont pas été pris à temps. Car, cette instance doit être régie par des textes qui organisent au moins son fonctionnement. Et jusqu'à hier, ceux-ci n'étaient pas encore rendus publics.
Pour d'autres, c'est le fait de vouloir associer des constitutionnalistes à cette Constituante. Les choses traîneraient à ce niveau. C'est-à-dire sur le choix desdits constitutionnalistes. Vrai ou faux, seuls les gouvernants peuvent répondre. Pour rappel, la mise en place de la Constituante en vue de l'examen et de l'adoption du projet de nouvelle Loi fondamentale fait partie des principales étapes du chronogramme de la Transition arrêté par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Elle devait même intervenir en juin dernier, selon le calendrier initial ; et l'adoption proprement dite du texte, prévue en octobre prochain. Pour un référendum attendu entre novembre et décembre 2024, toujours selon ledit chronogramme de la Transition.