Ferry Alila Ewing croyait que la justice l'avait définitivement oublié, après plusieurs mois de cavale au Cameroun.
Il était donc assuré de ne plus avoir à répondre des faits commis, quelque temps auparavant, contre la personne d'un pasteur. Il s'agit d'une escroquerie qui lui aurait rapporté, ainsi qu'à ses amis, 22 millions de francs.
Mais c'était sans compter avec la perspicacité des éléments de la Brigade anti-criminalité (Bac), qui l'avaient dans leur ligne de mire. Aussi, à son retour au bercail, ce compatriote, âgé de 31 ans, est-il tombé dans les filets tendus par les forces de sécurité.
L'affaire ? Nous sommes au mois de mars de l'année en cours. Ferry Alila Ewing, sans emploi et bien connu des milieux judiciaires, participe à un plan consistant à faire vendre à un pasteur de l'huile de baleine qui, selon lui, serait très convoitée en Occident pour la fabrication des produits pharmaceutiques. De l'aveu du mis en cause, le plan émane d'un de ses présumés complices installé en France. Ce dernier, par l'intermédiaire d'un ami, aurait jeté son dévolu sur le pasteur.
Pour ce faire, avec la complicité de quatre membres de son groupe, il réussit, semble-t-il, à persuader le ministre du culte de ce qu'il souhaiterait faire venir de Mayumba des fûts de graisse de baleine. Promesse est faite à l'homme de Dieu d'un bon retour sur investissement estimé à plus de cent millions de francs, s'il consent à mettre des moyens à leur disposition.
AEE
Retrouvez l'intégralité de cet article dans la version numérique complèteRetournez à la rubrique Justice & Faits divers au Gabon Gabon