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Ali Bongo ou les leçons d'une grève de la faim

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Surprise, abasourdie, estomaquée… La Toile gabonaise n'a pas encore digéré l'information selon laquelle le président déchu Ali Bongo Ondimba et deux de ses fils auraient entamé une grève de la faim.

L'objectif étant de protester contre ce qu'ils considèrent comme une entrave à leur liberté d'aller et venir. Tout comme ils veulent dénoncer la "séquestration" et les "actes de torture" qui seraient commis à l’encontre des membres de leur famille emprisonnés. Dans l'ensemble, les internautes se moquent de ce retournement de situation.

Pour eux, les Bongo vont un peu connaître ce à quoi les Gabonais ont eu droit pendant plusieurs décennies : un estomac qui crie famine et les lendemains qui pourraient être incertains.

"Une première petite grève de la faim ne fera pas de mal pour une fois de leur vie. De toute façon, ils auront toujours du caviar au sortir de la grève", s'esclaffe Sandra. Certains se demandent si Ali Bongo et ses avocats ont mûrement réfléchi sur leur stratégie.

Avec une telle ligne de défense, Rose Pascaline pense que le président déchu ne peut plus prétendre être malade et peut aller aussi en prison. "Qui sème le vent, récolte la tempête. Nous sommes dans le temps de la Justice. Ali Bongo doit arrêter de déranger les gens. S’il n’est plus malade, il est temps aussi pour lui d'aller les retrouver. Vive le nouveau Gabon et longue vie aux membres du CTRI”, a-t-elle écrit sur Facebook.

La Toile voit aussi cette situation comme une autre leçon. Après des années au pouvoir, les amis de cette période ont pris leurs distances et refusent d'être aux côtés de celui qui est devenu un paria pour eux.

Après Blaise Compaoré, ancien président du Burkina Faso, "voilà son ami Ali Bongo, (il a également bien servi les intérêts de la Françafrique contre les intérêts du peuple gabonais) qui vient de commencer une grève de la faim, parce qu'il est abandonné à lui-même par ses anciens maîtres. Leçon de morale : toujours servir son peuple parce que quand sera venue votre fin, vous serez seul face à ce peuple”, souligne Histoire d'Afrique sur X (ancien Twitter).

 

Serge A. MOUSSADJI

Libreville/Gabon

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