À l’abandon depuis quatre ans, ce projet est en train de renaître de ses cendres. Mercredi, le chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima, accompagné de plusieurs de ses ministres, s’est rendu pour apprécier le niveau de mise en musique des recommandations du président de la République.
Le lundi 15 avril dernier, l e président d e la République, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, n’avait que ses yeux pour pleurer en constatant le gâchis de la ferme agropastorale de Ntoum qu’il venait de visiter, six jours après la constatation faite par le Premier ministre Raymond Ndong Sima. Des instructions avaient alors été données au gouvernement pour relancer ce projet. Mercredi, soit un peu plus de quatre mois après sa dernière visite, le locataire de l’immeuble du 2-Décembre est descendu de nouveau sur le site pour toucher du doigt la mise en oeuvre des instructions du chef de l’État.
Le chef du gouvernement n’a pas masqué sa satisfaction en voyant les actions déjà déployées sur le terrain. Le site, qui était complètement enherbé, il y a quatre mois, a été entièrement nettoyé, tout comme les différents bâtiments qui ont été toilettés. Les espaces extér ieurs également. "Nous avons vu que des installations ont été remises à niveau. En ce qui concerne les serres, les trois premières ont été déjà plantées", s’est-il réjoui. En somme, les choses ont beaucoup changé sur ce site, et les instructions données par le président à la suite de sa visite sont en voie d’être entièrement exécutées.
Pour rappel, c’est en 2010 que ce projet agricole a été lancé, à la suite d’une convention signée entre l’État gabonais et une entreprise israélienne spécialisée dans le domaine. Ancien ministre de l’Agriculture, Raymond Ndong Sima connaît parfaitement ce projet qui a vu le partenaire israélien, contre son gré, plier bagage quatre ans plus tard. Dans le cadre de la stratégie de relance des activités de la ferme agropastorale de Ntoum, pour les prochaines étapes, le gouvernement et son partenaire entendent remettre en place les différentes serres.
"Nous allons continuer à voir dans quelle mesure augmenter les surfaces qui sont équipées, tant pour ce qui est de la pisciculture que l’élevage de poulets, en passant par le maraîcher. L’objectif étant d’accroître les superficies qui permettront ensui te d’augmenter la production des différents produits", s’est projeté le Premier ministre. Derrière, l’idée est de parvenir à une hausse significative de la production agricole locale, afin de faire baisser les prix de ces produits très consommés sur le marché. "C’est la seule lutte valable face à la hausse des prix", a insisté M. Ndong Sima, qui était accompagné de plusieurs membres de son équipe gouvernementale.
Alors que les autorités de la Transition se sont engagées dans la dynamisation des secteurs agricole et d’élevage, l’absence de semences au niveau local constitue une préoccupation majeure à résoudre, surtout depuis la fermeture du Centre d'introduction, d'adaptation et de mult ipl i cation du matériel végétal (CIAM). Ici, il est question d’être autonome dans la production locale des éléments essentiels pour soutenir la stratégie nationale de production agricole, piscicole et avicole.
G.R.M
Ntoum/Gabon