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Faits divers & Justice

Affaire SCI-Serpentin : Jean-Rémy Yama à sans famille pour escroquerie

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Davantage connu dans le milieu syndical, le leader de la centrale Dynamique unitaire a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Gros-Bouquet hier soir par le juge d'instruction qui l'a l'auditionné dans le cadre de la gestion d'un projet immobilier.

 

Jean-Rémy Yama a donc passé la nuit d'hier à aujourd'hui à la prison centrale de Libreville. Un mandat de dépôt a été délivré à l'encontre du leader de la centrale syndicale Dynamique unitaire (DU), par le juge d'instruction qui l'a entendu dans le cadre de l'affaire SCI-Serpentin, pour présomption d'escroquerie, a-t-on appris des sources judiciaires. D'autres sources proches du dossier évoquent l'utilisation des fonds d'autrui pour ses activités syndicales. Ceci qui constituerait un détournement. Mais si cela reste à prouver, il y a que l'enseignant d'université a maille à partir avec la justice en raison des plaintes déposées à son encontre par quatre de ses collègues liées à un projet immobilier. Le Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec) portait ce projet d'accès au logement. En 2000, il se concrétisait l'octroi aux enseignants par l'État gabonais, d'une parcelle de 37 hectares dans ce qui est devenu la commune d'Akanda. Aussi, l'État décidait-il d'accorder une aide financière aux bénéficiaires. C'est ainsi qu'en 2005, une somme de 4 milliards de francs était débloquée pour les travaux de viabilisation du site en question.

 

Dans leur organisation, les enseignants éligibles à l'époque créent une association, avant de constituer une société civile immobilière (SCI), qu'ils dénomment alors SCI-Serpentin. Ils confient ensuite la gestion du projet immobilier à leur collègue Jean-Rémy Yama, alors secrétaire général de l'Université des sciences et techniques de Masuku (USTM). Fonctions qu'il cumule avec celles de président du Snec. Malheureusement, l'État gabonais va interrompre son aide financière, sans que l'on sache pourquoi. Du moins jusqu'à présent, même si certains lient les ennuis judiciaires de sieur Yama à sa percussion dans le cadre de ses activités syndicales pour la cause des travailleurs. Dans tous les cas, du fait de l'interruption de l'aide financière de l'État, le projet va aussi s'arrêter subitement. Plusieurs collègues du leader syndical demandent à être remboursés.

 

N'ayant pas obtenu une suite favorable de la part du promoteur immobilier, ils décident de saisir les services judiciaires. Ce qui est normal, afin que justice soit rendue. C'est donc à la suite de ces plaintes que Jean-Rémy Yama a été interpellé, le dimanche 27 février dernier, à l'aéroport international Léon-Mba, par la Police de l'air et des frontières (PAF) qui l'a mis à la disposition de la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM). Son arrestation a naturellement indigné le monde syndical, non seulement au niveau du Gabon, mais également en dehors de nos frontières. En témoigne la requête de la Confédération générale des travailleurs (CGT), premier syndicat des employés de France, qui demande au gouvernement de libérer M. Yama.

 

En attendant, c'est à la prison centrale de Libreville que le leader de Dynamique unitaire va préparer les arguments pour prouver son innocence dans ce dossier.

 

G.R.M

Libreville/Gabon

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