Vendredi dernier, le procureur de la République de Libreville, Bruno Obiang Mvé, a communiqué au sujet de l'affaire qui vise Hervé Patrick Opiangah, ancien ministre des Mines. Cette communication a mis en lumière deux axes d'enquête majeurs : d'une part, des accusations d'atteintes aux mœurs et, d'autre part, la saisie d'une somme considérable de plus de 170 millions de FCFA, accompagnée de documents présumés compromettants pour la sûreté de l'État, lors de perquisitions effectuées à son domicile.
Face à ces allégations, Opiangah a choisi de rompre le silence. Dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, il a affirmé que les fonds retrouvés chez lui étaient le résultat de ses activités commerciales, qu'il est en mesure de justifier. Fort de son expérience de quarante ans dans le secteur, il a également précisé que le coffre où étaient conservées ces sommes n'avait jamais été ouvert en présence de ses proches ou de ses avocats, insinuant une possible manipulation.
Concernant les accusations de déstabilisation des institutions, Opiangah s'est également défendu, affirmant qu'il avait déposé une plainte le 20 novembre 2024 pour dénoncer une conspiration à son encontre, qu'il attribue à des rivalités politiques. Cette plainte fait état de manœuvres orchestrées contre lui depuis septembre de cette année.
Les accusations les plus graves, qui incluent viol, inceste et séquestration, sont catégoriquement niées par l'ancien ministre. Il a révélé avoir lui-même initié une plainte pour dénonciation calomnieuse contre un certain Roland Obame, qui l'accusait d'infractions graves. Selon Opiangah, les témoignages de la mère et de la fille concernées ont balayé ces allégations, corroborant sa version des faits dans un cadre légal.
En conclusion, Opiangah a appelé les autorités à garantir la paix dans le pays, tout en affirmant qu'il se tiendrait prêt à répondre des accusations portées contre lui, à condition que sa sécurité soit assurée. Cette affaire, qui soulève de nombreuses interrogations et passions, semble loin d'être résolue, et les prochains développements seront scrutés de près par l'opinion publique et les médias.