Administration : des outils pour de nouvelles règles du jeu

Le 28 janvier dernier, le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, fixait deux chantiers prioritaires à l’administration gabonaise. L’élaboration des manuels de procédures par les inspections générales des services, afin de standardiser et d’optimiser les pratiques administratives. Et la mise en place d’un système d’évaluation et de notation des agents publics par les secrétaires généraux, dans le but d’améliorer la performance et de responsabiliser les fonctionnaires.

Hier, ces travaux ont été restitués. Le secrétaire général du gouvernement (SGG), Abdul Razzaq Guy Kambogo, a ainsi souligné que les manuels de procédures définissent clairement les circuits décisionnels, les délais d’exécution et les responsabilités.

" Ils visent à réduire les lourdeurs bureaucratiques et à renforcer la transparence ", a-t-il souligné. Il a également indiqué que leur pertinence réside dans l’optimisation des opérations, la réduction des erreurs, la traçabilité des décisions et l’amélioration de la performance globale des administrations publiques.

Quant au système d’évaluation et de notation des agents publics, il repose sur des critères objectifs (compétence, efficacité, assiduité, impact). Il vise à motiver les agents, responsabiliser les encadrants et sanctionner la contreperformance.

Par ailleurs, les assises sur l’administration ayant été le prolongement des prescriptions du Premier ministre, M. Abdul Razzaq Guy Kambogo a livré les conclusions de cette grand-messe. Il s'agit de : la nécessité d’une formation continue des agents pour leur inculquer une culture de la performance.

Au-delà, l'importance des mécanismes de sanctions et récompenses objectifs ou encore la digitalisation des services administratifs comme levier de modernisation a été relevée. Le SGG a ainsi remis au chef du gouvernement le rapport des assises sur l’administration publique, accompagné des projets de décrets, des manuels de procédures et des outils de suivi et d’évaluation des politiques publiques.

Pour Raymond Ndong Sima, cette démarche répond aux préoccupations du chef de l’État qui avait dénoncé, lors de la cérémonie de présentation des vœux de Nouvel An, la corruption, les lenteurs et les dysfonctionnements administratifs. L’objectif étant d’optimiser les services publics en instaurant des règles claires et en combattant l’opacité et le favoritisme.

Le Premier ministre a aussi insisté sur le rôle central des inspecteurs des services, garants du respect des procédures, de la bonne gestion des ressources et de l’efficacité administrative. Ils doivent veiller à l’application stricte des règles et assurer un suivi rigoureux des pratiques.

Mais le chef du gouvernement met en garde : " Ces manuels de procédures ne sont pas de simples documents écrits pour meubler les bureaux… Ils doivent être le reflet de l'engagement envers la rigueur, la cohérence, et l'amélioration en continu des pratiques administratives."