LA parole du président de l'Union nationale (UN), Zacharie Myboto, n'a jamais autant été si recherchée que maintenant
LA parole du président de l'Union nationale (UN), Zacharie Myboto, n'a jamais autant été si recherchée que maintenant. Au moment où sa formation politique traverse vraisemblablement l'une des pires crises de son existence, son attitude suscite un certain nombre d'interrogations. Car, au vu de la tournure que prennent les événements, il est plus évident que lui seul, du haut de sa légitimité et de son expérience politique, est à même de remettre les choses à l'endroit et son écurie politique dans le droit chemin.
Ce, d'autant plus qu'à ce qu'il semble, le président du bureau du congrès, Raphaël Badenga Lendoye, est quelque peu dépassé par la mission qui lui a été confiée : organiser du mieux possible, dans la transparence, l'élection du successeur "du patriarche". De fait, d'aucuns s'interrogent sur le silence de celui-ci. Car, depuis que Raphaël Badenga Lendoye ne cesse de s'illustrer en renvoyant la date de la tenue dudit congrès, Zacharie Myboto, lui, s'est résolument gardé de redescendre dans l'arène. Préférant, envers et contre tout, rester au-dessus de la mêlée. Quitte à ce que les tensions s'exacerbent, au point d'attiendre la zone de non-retour.
Ira-t-il jusqu'à oser voir l'œuvre d'une partie de sa vie imploser ? Son attitude traduit-elle une manœuvre sourdine visant à soutenir, comme certains se l'imaginent, l'un des protagonistes, Paul-Marie Gondjout ? Ou n'est-elle en définitive que la réaction d'un "patriarche" qui, de guerre lasse, estime qu'il n'a pas d'héritier politique à la hauteur de sa dimension et que, par conséquent, il vaudrait mieux garder sa distance, quitte à ce que le chaos s'installe ?
J.KOMBILE MOUSSAVOU
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