Après deux journées de pillages et d'affrontements meurtriers entre forces de l'ordre et jeunes en colère contre le pouvoir du président congolais Joseph Kabila, Kinshasa a retrouvé un calme précaire mercredi matin.
Dans les quartiers centre-ouest et sud de la capitale de la République démocratique du Congo, la vie a commencé à reprendre un cours normal. Vers 09h00 (08h00 GMT), les transports en communs fonctionnaient de nouveau. La situation était plus fluide qu'un jour normal dans cette mégapole de 10 millions d'habitants.
Les vendeurs à la sauvette qui avaient disparu, déambulaient de nouveau. Les pompes à essence et les boutiques avaient rouvert. Pas d'écoliers visibles dans les rues en revanche. Les parents préférant les garder à la maison pour s'assurer que le calme est bien rétabli.
Les violences ont commencé lundi matin en marge d'une manifestation d'opposition à trois mois et un jour de la fin du mandat de M. Kabila, pour lui signifier son "préavis".
La marche a très rapidement dégénéré avec les forces de l'ordre. Les violences, qui ont fait un nombre indéterminé de victimes (au moins une vingtaine de morts), se sont poursuivies mardi et ont été accompagnées de nombreux pillages ou actes de vandalisme.
La Constitution interdit à M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter. Mais le chef de l'État ne donne aucun signe de vouloir quitter son poste. La présidentielle apparaît désormais impossible à organiser dans les temps.(A.F.P).
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