Depuis quelques jours, des vidéos, montrant des gens visiblement issus des forces de sécurité, fermant au PK10, avec violence, un atelier de vulcanisation, puis demandant à des dames, vendant non loin de là, de ramasser leur marchandise, ont vite rappelé à quel point de nombreuses personnes prennent au pied de la lettre cette décision du gouvernement d'interdire certains petits métiers aux personnes d'origine étrangère.
En décidant de verrouiller de nombreuses activités au profit des Gabonais (commerce de proximité, envois d’argent non agréés, etc,), le gouvernement sait pourtant qu'il doit élaborer la plus juste stratégie. Ce dernier avait annoncé que des procédures simplifiées, un appui technique et fiscal ainsi que des dispositifs de financement adaptés seraient proposés aux Gabonais. Le problème est que rien ne semble se dessiner à l'horizon, depuis le mois d'août. Et c'est sur ce vide que certains veulent surfer.
Or, la brutalité employée par certains citoyens, en attendant un remplacement numérique naturel, peut avoir des conséquences sur les recettes des municipalités. Il ne faut pas oublier que parmi les taxes municipales, on retrouve notamment la taxe sur la propreté (destinée à financer les services de nettoyage et de gestion des ordures) et les taxes sur les marchés. Moins de commerçants (qui ferment boutique par peur d'être la prochaine cible), c'est moins de recettes et des tensions de trésoririe que les municipalités ne veulent pas connaître.
Pour éviter d'autres situations de ce genre, le gouvernement va devoir vite se pencher sur la question. Et apporter les solutions idoines.
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