La douleur et l'indignation étaient palpables, samedi dernier, au domicile familial du second maître Johan Bounda, situé dans le quartier Les-Deux-Écoles. Guy Maganga Maganga, porte-parole de la famille, a pris la parole pour exprimer l'angoisse et la colère qui habitent ses proches depuis la mort tragique de Johan, survenue le 21 décembre 2024, alors qu'il était en garde à vue à la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM).
Pour la première fois, la famille a décidé de s'exprimer publiquement sur cette affaire, qui soulève de nombreuses questions, notamment des allégations de torture. "Nous demandons que justice soit faite, peu importe le grade des personnes impliquées", a déclaré Guy Maganga Maganga, insistant sur la nécessité d'une enquête approfondie. Cette exigence trouve un écho dans les promesses formulées par le chef de l'État, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a récemment rencontré la famille pour leur exprimer sa solidarité. Le président a fermement condamné les actes de violence subis par Johan et a réaffirmé son engagement à traduire les coupables en justice.
" La justice doit être rendue pour éviter que de tels événements ne se reproduisent dans notre pays", a ajouté Me Maganga Maganga, soulignant l'importance de cette affaire pour la confiance des citoyens envers les institutions. La famille espère que la comparution des militaires impliqués dans cette tragédie sera rapide et que des sanctions appropriées seront appliquées. Ils craignent que cet appel à la justice ne reste lettre morte si des mesures concrètes ne sont pas prises.
Dans un contexte où la confiance envers les autorités est ébranlée, la quête de vérité et de justice devient essentielle pour restaurer la foi des citoyens dans leur pays. Les proches de Johan, en proie à une douleur insupportable, souhaitent également que leur fils puisse être inhumé dignement dans son village natal, où reposent déjà ses parents. Un dernier hommage qui symboliserait, espèrent-ils, le début d'une reconnaissance et d'une réparation pour les souffrances endurées.
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