Tchibanga : la colère des habitants face à l’échec de la SEEG

Cela fait bientôt quatre ans que les habitants de Tchibanga, chef-lieu de la province de la Nyanga, vivent dans l’obscurité et la sécheresse. La Société d’énergie et d'eau du Gabon (SEEG), censée leur fournir ces ressources essentielles, semble avoir abandonné ses missions, laissant les populations dans une situation désespérée. La rareté de l'eau et les coupures d'électricité répétées sont devenues la norme, rendant le quotidien des Tchibangais de plus en plus pénible.

Malgré la dotation de deux groupes électrogènes de dernière génération par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, l'espoir d'un changement durable s'est rapidement évaporé. Les coupures de courant quotidiennes persistent, laissant les habitants perplexes quant à l'avenir de leur approvisionnement en énergie. "Où sont passés les groupes électrogènes ? Ils sont invisibles", s'indignent les résidents. La frustration monte et certains réclament même la cessation des activités de la SEEG, qu'ils considèrent désormais comme une entrave à leur bien-être.

Les accusations pleuvent sur la SEEG, jugée responsable du mal-vivre ambiant. Les habitants estiment que la société ne fait que figurer, sapant les efforts du chef d'État qui, de son côté, tente de redonner dignité et espoir aux Gabonais. La SEEG, loin de répondre aux attentes des Tchibangais, semble se complaire dans une inertie coupable.

Pourtant, les populations locales font preuve d'une résilience admirable. Elles attendent avec impatience la mise en service de la centrale à gaz de Mayumba, un projet considéré comme révolutionnaire, qui pourrait enfin mettre un terme aux souffrances des Tchibangais. Les espoirs sont là, mais le temps presse. Les habitants de Tchibanga ne peuvent plus se permettre d'attendre indéfiniment des promesses qui ne se concrétisent pas. Ils aspirent à un avenir meilleur, où l'eau coulera à flots et où l'électricité éclairera leurs nuits.