Limitation d’entrée aux États-Unis: le Gabon applique le principe de réciprocité

Réuni en Conseil des ministres, le gouvernement gabonais a réagi aux mesures annoncées le 16 décembre 2025 par les États-Unis d’Amérique, instaurant de nouvelles restrictions partielles et des limitations d’entrée sur leur territoire à l’encontre de certains pays, dont le Gabon. Face à cette décision unilatérale de l’administration américaine, Libreville a choisi d’activer l’un des fondements classiques des relations internationales : le principe de réciprocité.

Le Conseil a ainsi décidé du réajustement des conditions d’entrée sur le territoire gabonais applicables aux ressortissants américains. Cette décision, précisent les autorités, s’inscrit dans le strict respect des dispositions nationales en vigueur et vise à établir une cohérence avec les nouvelles modalités arrêtées par la partie américaine. Il ne s’agit donc ni d’une rupture ni d’une mesure de rétorsion, mais d’un alignement diplomatique conforme aux usages qui régissent les relations entre États souverains.

Cette posture traduit la volonté du Gabon d’affirmer sa souveraineté et l’égalité de traitement entre nations, dans un contexte international marqué par le durcissement des politiques migratoires et sécuritaires. Pour les autorités gabonaises, le respect mutuel demeure un pilier incontournable de la coopération internationale, y compris dans la gestion des flux de personnes.

Toutefois, le Conseil des ministres a tenu à rassurer quant à la solidité des relations bilatérales entre Libreville et Washington. Soucieux de préserver la qualité des liens historiques d’amitié, de dialogue et de coopération qui unissent les deux pays, le gouvernement a réaffirmé sa disponibilité à maintenir un échange constructif avec les autorités américaines.

Dans cet esprit, le Gabon se dit disposé à œuvrer au renforcement des partenariats bilatéraux, notamment dans les domaines diplomatique, économique et sécuritaire, au bénéfice des deux peuples. Un message d’ouverture qui vise à éviter toute escalade diplomatique, tout en rappelant que la coopération internationale ne peut s’épanouir que dans un cadre d’équité, de respect mutuel et de réciprocité assumée.