Élection présidentielle : prévenir les risques

Vers une élection présidentielle sans aucune tension. Visiblement, c'est ce qui se dessine à l'horizon.  Les observateurs convergent tous vers la même vision. De toutes les présidentielles organisées au Gabon, celle du 12 avril prochain, pourrait être la plus apaisée. Et pour cause, au sein de la population, il se dit qu'aucun candidat ne fait le poids devant le candidat Brice Clotaire Oligui Nguema. Ce dernier tire sa grande popularité de sa prise du pouvoir le 30 août 2023. Alors que le peuple en avait assez du régime déchu.

Toutefois, certaines organisations s'activent pour prévenir les risques de conflits post-électoraux. Estimant sans doute qu'il n'y a pas d'élections avec un risque zéro. C'est le cas de IDEA international, en partenariat avec l'ONG Women Go for Peace et le Réseau de défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC). Ces organismes comptent se déployer sur l'ensemble du territoire national pour identifier les zones à risques.

C'est dans cette optique qu'une formation s'est tenue la semaine dernière à Libreville avec des acteurs de la société civile, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de monitoring et de prévention des violences liées au processus électoral au Gabon.

En 2016, après l'élection présidentielle, de fortes violences avaient semé une grande frayeur dans le pays. Lors de la présidentielle d'août 2023, la tension était tout aussi à son comble. Tous s'accordent sur le fait que si les militaires n'avaient pas pris le pouvoir, il y aurait eu, cette année-là aussi, de violents affrontements aux lourdes conséquences humaines et matérielles.