DES heurts ont éclaté, vendredi dernier, entre les élèves du lycée Paul-Indjendjet-Ngondjout (LPIG) de l'Estuaire et ceux du lycée technique national Omar-Bongo d'Owendo (LTNOB). Ces violences ont occasionné plusieurs blessés et de nombreuses arrestations des protagonistes par les éléments de l'Unité spéciale d'intervention (USI) des Forces de police nationale (FPN).
Selon des témoins bien au fait de l’histoire, tout serait parti de l'intrusion d'un élève du lycée technique national Omar-Bongo au sein du lycée Paul-Indjendjet-Ngondjout. Une attitude très mal perçue par les apprenants de cet établissement. À ce qu'il semble, ce jour-là vers 10 heures, l'intrus serait allé voir une connaissance, quand il aurait été accueilli par des hués. Certains garçons lui auraient même jeté des projectiles. Ce qui va faire dégénérer la situation, poursuit un des informateurs, c’est la réaction instantanée du jeune homme.
"Il n'a pas hésité à rendre les injures par les injures, il se serait même permis de lever un doigt d'honneur à l'endroit de ses agresseurs. Et ceux-ci n'ont pas hésité à passer à la vitesse supérieure en le molestant. Son uniforme scolaire a même été déchiré. Après avoir réussi à échapper à ses agresseurs, il a juré de faire payer le prix fort à ces derniers", indique notre source.
C'est ainsi que l'élève manifestement âgé d'une vingtaine d'années a sonné l'alerte auprès de ses camarades du LTNOB, qui n'ont pas hésité à se mettre en scène pour laver l'affront. C'est munis notamment de gourdins, et en très grand nombre, que certains apprenants du complexe d'Owendo ont marché en direction du LPIG dans le cadre d'une expédition punitive. À leur passage, tout ce qui s’apparentait à l'uniforme de Lycée Paul-Indjendjet-Ngondjout était pris pour cible. Plusieurs élèves ont ainsi passé un sale quart d'heure.
Comme l'attestent des vidéos devenues d'ailleurs virales sur les réseaux sociaux. Une violence inouïe, qui n'a pas laissé insensibles ceux qui ont assisté à cette bagarre généralisée. Cette rixe a occasionné la destruction de plusieurs biens publics. À l’instar des bus des opérateurs Trans'urb et Sagatra, gratuitement mis à la disposition des élèves par le président de la République depuis le début de l'année scolaire. Des engins que les élèves pris dans une spirale de violence aveugle ont tout bonnement arraisonnés, avant de les caillasser. Il aura fallu l’intervention de l'Unité spéciale d'intervention (USI) des Forces de police nationale pour rétablir l'ordre. Dans la foulée, plusieurs apprenants du LTNOB ont été neutralisés par les flics, avant d'être ensuite conduits au poste. D'après certaines sources judiciaires proches du dossier, les mis en cause vont devoir rendre des comptes devant la justice. Notamment pour voie de fait. Par ailleurs, des dispositions pourraient être prises par la hiérarchie du LTNOB, comme c'était le cas dernièrement pour l'élève d'Oloumi qui avait molesté son camarade. D'autant qu'il est d'une impérieuse nécessité de punir ces incartades et décourager tous ceux qui seront tentés de les reproduire.
Abel EYEGHE EKORE
Libreville/Gabon