Un foyer de tuberculose découvert à Nkolabona

Une alerte sanitaire est actuellement signalée dans la Région sanitaire nord du Woleu-Ntem, par les responsables du Centre hospitalier régional d'Oyem (CHRO), encore appelé Hôpital canadien, avec la possible découverte d'un foyer de tuberculose touchant une douzaine de membres d'une même famille au village Nkolabona, à une quarantaine de kilomètres d'Oyem. Il s'agit de la famille de Ludovic Nguema Mendamne, un Gabonais économiquement faible, employé comme gardien du pylône d'une maison de téléphonie mobile dans ladite localité.

L'information de ces cas d'infection a été partagée aux responsables de la direction provinciale des Affaires sociales du Woleu-Ntem, et du Centre hospitalier régional, par le curé de la paroisse dudit village, l'abbé Stanislas Nzue.

Le 29 juillet 2025, le directeur provincial des Affaires sociales par interim, Mike Urli Mikolo, a effectué une visite auprès de la famille infectée à Nkolabona, en compagnie de son collaborateur, Fradit Mba Nguema.

Dans la même foulée, le directeur général du CHRO, Emmanuel Badho Mengome Abiagha, également informé de la situation, y a dépêché une équipe composée des personnels du point focal de la tuberculose et du Programme national de lutte contre cette maladie contagieuse.

"Une fois sur place, nous avons constaté que 5, des 10 enfants de M. Nguema Mendamne, sur les 12 membres de la famille sont mal en point. Ils sont amaigris, toussent depuis environ cinq mois", a informé une infirmière. Les enfants infectés sont respectivement âgés de 3, 6, 8, 10 et 12 ans. Et selon les responsables médicaux, d'autres proches cas suspects sont susceptibles d'être retrouvés au sein de la famille et dans le village.

C'est une proche de la famille atteinte d'une infection pulmonaire, qui aurait séjourné dans le domicile pendant quelques semaines, et qui aurait contaminé toute cette maisonnée. Ne disposant pas d’un budget conséquent pour prendre en charge toute la famille, les responsables de l'Hôpital canadien ont alors décidé de prendre en charge, 3 des 5 enfants grièvement atteints par la maladie.

"Nous avons amené les plus jeunes complètement les os sur la peau et très amaigris. Quand ils sont arrivés ici à 14 heures, ils n'avaient pas encore mangé depuis le matin. Notre directeur général a dû leur offrir de quoi retrouver un peu des forces", a expliqué Hortense Nguema Menie, directrice des Affaires médicales au CHR d'Oyem. Un diagnostic médical a tout de suite été établi sur les jeunes patients.

"Nous avons fait tous les examens. On a également fait des prélèvements pour la tuberculose, parce que l'état général est amaigri. Pour mettre quelqu'un sous anti-tuberculeux, il faut savoir l'état de son poids et de sa numération. Il se trouve que les trois enfants sont très anémiés. Ils n'ont pas assez de sang, et certains de leurs médicaments entraînent encore des anémies", a-t-elle poursuivi.

Les trois enfants affaiblis sont en isolement et suivis par le service de la pédiatrie en soins intensifs. Le personnel médical, via leur directeur général et la famille des malades lancent un appel aux plus hautes autorités du pays, pour une prise en charge médicale totale de cette famille .