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Société & Culture

Transport urbain : hors circuit les tacots de l'inconfort !

Etat de portière et du siège d’un taxi en circulation à Libreville

Etat de portière et du siège d’un taxi en circulation à Libreville © DR

Les vignettes taxi 2025 sont lancées depuis hier, 23 avril 2025, dans la commune de Libreville. Suivront dans les tout prochains jours les communes voisines d'Owendo, Akanda et Ntoum. Ce sont des centaines de véhicules à usage de taxi qui vont ainsi converger vers les mairies centrales pour solliciter le numéro identifiant leur permettant d'exercer librement leur activité de transport public sur le territoire communal.

Et si la délivrance de ce numéro en forme de sésame tenait aussi compte de l'état général du véhicule ? Du confort du client surtout. Habituellement à l'approche de cette date, la plupart des exploitants des taxis accourent chez les garagistes. Un peu de tôlerie dans les zones cabossées, une couche de peinture pour le maquillage extérieur et hop : direction l'Hôtel de Ville pour la pose du numéro.

Mais non messieurs ! Et le client dans tout ça ! L'état des sièges – et pas que – de ces véhicules vous donne souvent une folle envie de gerber. De l'intérieur, refermer les portières est souvent une épreuve. Pour les rouvrir, toujours de l'intérieur, tout est en lambeaux ! Aucune manette fonctionnelle ! ''Ouvrez par dehors'', vous lance le conducteur. Dans ces guimbardes disloquées, les vitres arrière sont généralement hermétiquement remontées. Un enfer par ces temps de grande chaleur s'il vous arrive de vous retrouver coincé sur le siège arrière.

De tels véhicules méritent-ils une vignette municipale accolée à leurs portières ? Pas si sûr que les usagers librevillois acquiescent. Surtout qu'avec l'arrivée des ''Taxi Gab+'', le parc du transport en commun à Libreville et dans les autres localités du pays a pris fière allure. Véhicules neufs, climatisés, propres et régulièrement entretenus, conducteurs instruits pour la plupart, courtois, quoique certains – une infime minorité – aient encore du mal à suivre les règles de la bienséance.

Bref, le client commence à être véritablement roi dans le royaume du transport en commun librevillois. Surtout si l'on y ajoute la gamme de nouveaux taxis blancs et rouges de plus en plus visibles dans les artères de la capitale. Des véhicules offrant le même confort de trajet que les Taxis Gab+.

Peut-on alors, dans un tel environnement concurrentiel, s'accommoder de ces taxis hors d'âge avec une offre de service aussi minable et incommodant ? L'image d'une ville se reflétant aussi à l'état de ses taxis.

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