Le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) réuni, vendredi au Palais de justice de Libreville en assemblée générale, a appelé les pouvoirs publics à se pencher davantage sur les conditions de vie et de travail de ses adhérents, sans lesquels il sera difficile de prétendre à une véritable indépendance de la justice au Gabon.
Son président Landry Abaga Essono, élu le 4 octobre dernier, a d'ailleurs rappelé qu'au Gabon cette indépendance relève d'une vue de l'esprit. Car, estime-t- il, les magistrats sont toujours placés sous l’autorité du ministre de la Justice, qui est membre du pouvoir exécutif. Alors que dans la Constitution de 1991, il était notifié que la justice est une autorité indépendante du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif.
" Les juges ne sont soumis dans l’exercice de leurs fonctions que par l'autorité de la loi. Ce qui n'est pas le cas aujourd’hui ", pense-t-il. Soulignant devant ses pairs que l’indépendance de la justice ne leur sera pas offerte sur un plateau. Il faudrait qu'ils aillent la chercher eux-mêmes.
Le président du Synamag a par ailleurs fustigé les mauvaises conditions dans lesquelles travaillent les magistrats. Notamment le manque d’infrastructures adéquates capables d’accueillir tous les hommes de loi sur l'ensemble du territoire national.
Landry Abaga Essono n'a pas manqué de mentionner que le magistrat n'a que sa rémunération pour survivre. C'est pourquoi, il souhaite une répartition juste des frais de procédures entre tous les magistrats.
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