Dès lundi les parents, qui y consentent, pourront laisser leurs enfants candidats au Bac en pensionnat. C’est du moins ce qu’il faut retenir de la rencontre ce jour entre Fortune Nguema Owone directeur d’académie provinciale de l’Estuaire, Christian Louembet-Onguele directeur général du patrimoine et des équipements au ministère de l’Education nationale avec les parents d'élèves des sinistrés.
En effet, face aux conséquences des récentes destructions des quartiers à Libreville, le gouvernement gabonais a mis en place un dispositif exceptionnel pour assurer la réussite des candidats au Baccalauréat affectés par ces déguerpissements. Deux internats publics – le lycée d’État et le lycée national Léon Mba – sont mobilisés pour accueillir, nourrir, loger et accompagner les élèves concernés durant toute la période des examens.
Mais préviens M. Nguema Owone, ce n’est pas un camp de vacances. "Mais une institution dédiée à la réussite", soulignant ainsi l’objectif de concentration et de discipline requis des futurs pensionnaires. Et M. Louembet-Onguele de préciser que le séjour à l’internat comprendra un encadrement pédagogique renforcé (cours de soutien, méthodologie, suivi psychologique),un transport organisé vers les centres de composition éloignés. À quoi il faut ajouter une organisation stricte du rythme de vie pour favoriser la réussite.
Il a été rappelé que cette solution n’est pas imposée, mais proposée à ceux réellement en difficulté. " C’est une main tendue du chef de l’État aux enfants en détresse ", a expliqué Fortune Nguema Owone.
Si certains parents saluent l’initiative au regard des mesures mises en place pour accompagner ce dispositif, il n’en demeure pas moins que la pilule reste amère. Mael, candidat au bac souligne que le gouvernement aurait dû faire ça avant. " Ils nous ont donné un délai de 48 heures ramené à 24 heures pour partir. Nous avons laissé nos effets dans la maison. On veut bien saisir cette main tendue, mais c’est en amont que ça aurait été plus utile."
À préciser que les élèves sont invités à se faire recenser rapidement à la DAP pour bénéficier du dispositif qui lui même est déjà fortement déployé au niveau des sites d’accueil retenus avec des matelas et des lits en train d'être installés au moment du passage de la presse.
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