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Politique

Steeve Davin Moughiama : « La Charte de la Transition et les organes du CTRI disparaîtront »

Steeve Davin Moughiama, porte-parole du candidat Brice Clotaire Oligui Nguema

Steeve Davin Moughiama, porte-parole du candidat Brice Clotaire Oligui Nguema © Jocelyn Abila

L’Union : Monsieur Moughiama, parmi les six piliers de ce projet de société, lequel est prioritaire et pourquoi ?

Steeve Davin Moughiama : Lorsqu’un candidat élabore un projet de société, tous les axes mentionnés sont importants. Toutefois, certains peuvent s’imposer par leur caractère urgent. C’est le cas du premier pilier : l’accès à l’eau potable et à l’électricité. Ces deux besoins vitaux concernent directement le quotidien des Gabonais. Nous savons combien la population est exaspérée par les délestages, même si l’on observe aujourd’hui une nette amélioration.

Il y a aussi la question de l’eau potable au robinet…

Absolument. Pour le candidat Brice Clotaire Oligui Nguema, ces deux éléments sont prioritaires car ils touchent à des enjeux transversaux : santé publique, bien-être, développement durable, etc.

La séparation des directions Eau et Énergie annoncée aura-t-elle un impact sur le prix du mètre cube d’eau ?

Quand le candidat parle de réforme à la SEEG, certains rétorquent qu’il existe déjà deux directions distinctes. Mais ces deux entités restent rattachées à une même hiérarchie. La scission envisagée entre les services de l’eau et de l’électricité s’inspire de modèles éprouvés ailleurs — au Sénégal, par exemple, où deux sociétés distinctes gèrent respectivement l’eau et l’électricité. L’essentiel, c’est d’améliorer l’accès à ces services pour tous les Gabonais.

Qu’en est-il concrètement du pouvoir d’achat dans ce contexte ?

Le 8 avril, le candidat Oligui Nguema a annoncé la signature d’un accord avec la société française Suez pour la gestion de l’alimentation en eau. C’est encore au stade de projet : l’intention est posée, la faisabilité est à l’étude. Les tarifs seront définis après cette phase d’analyse. Mais soyez assurée que le pouvoir d’achat des Gabonais reste un critère central.

Peut-on rassurer le personnel concerné ? Y aura-t-il des licenciements ?

Soyez rassurée : le candidat Oligui Nguema ne promeut pas le chômage. Au contraire, l’emploi est une priorité de son action. Son ambition est de garantir à chaque Gabonais des conditions de vie décentes. Il serait incohérent de vouloir une économie forte et inclusive tout en créant du chômage. Ce n’est pas dans sa vision.

Quelles sont les perspectives sur le chômage pour les sept prochaines années ?

Le chômage n’est pas un phénomène propre au Gabon. Il évolue avec la démographie. Mais regardons les résultats obtenus en 19 mois : 26 000 postes budgétaires ont été mis à disposition. Et dans le secteur du BTP, plus de 12 000 emplois ont été créés grâce aux nombreux chantiers lancés à travers le pays. Faites les calculs, vous verrez ce qui est possible sur sept ans.

Comment le projet répond-il aux urgences sociales en matière de santé, d’éducation et de logement ?

Ce sont des domaines fondamentaux. En santé, les avancées sont visibles. À Mouila, le centre de santé a été entièrement réhabilité. Dans le Haut-Ogooué, une structure hospitalière moderne a été construite à Moanda. À Nzogmban, dans le Woleu-Ntem, un établissement équipé de matériel de pointe a vu le jour, réduisant les évacuations vers Oyem ou Libreville.

Et pour les logements ?

En 19 mois, 1000 logements ont été construits, dont 350 déjà mis à disposition.

À qui profitent ces logements ?

Aux Gabonais. L’accès est basé sur le revenu, dans un cadre encadré et transparent. Le projet d’Igoumié, par exemple, a permis de délivrer 500 titres fonciers. Ces actions sont relayées officiellement, et ceux qui remplissent les critères en bénéficient.

Quelles garanties pour que les 15 engagements ne restent pas de simples promesses électorales ?

Brice Clotaire Oligui Nguema est un militaire de formation. L’armée est un modèle d’organisation et de rigueur. Il entend transposer cette rigueur à la gouvernance civile. La lutte contre la corruption, la transparence, le contrôle, sont les fondements de son action. Ce n’est pas un slogan, c’est un engagement.

Mais pendant la Transition, les militaires ont été déployés dans l’administration. Qu’en sera-t-il après le 12 avril, en cas de victoire ?

En cas d’élection, cette pratique cessera. Nous étions dans un régime d’exception. Les militaires ont assuré une mission de contrôle dans un esprit inclusif. Mais dans le régime constitutionnel à venir, la Charte de la Transition et les organes du CTRI disparaîtront.

Qu’adviendra-t-il des chantiers financés par le CTRI ?

Le CTRI n’était qu’un organe transitoire. Les fonds mobilisés venaient du contribuable gabonais. Ces chantiers relèvent de la continuité de l’État. Ils ne s’arrêteront pas avec la fin du CTRI.

Certains textes votés sous la Transition ont suscité la polémique, comme celui permettant aux officiers généraux d’avoir deux épouses. Peut-on craindre d’autres lois « taillées sur mesure » ?

Il faut revenir à l’histoire : les militaires devaient obtenir l’autorisation du chef de l’État pour se marier. Ce qui a été fait, c’est une actualisation de textes anciens, pour éviter des situations informelles contraires aux valeurs bantu. Il ne s’agit pas de lois sur mesure, mais d’adaptations à nos réalités.

Parlons culture et sport. Que proposez-vous dans ces domaines ?

Le candidat est un passionné de sport. Il souhaite donner au sport une place équivalente aux autres secteurs de développement. Pour la culture, notamment les artistes, le candidat s’est déjà impliqué personnellement. Il prévoit d’institutionnaliser leur statut, avec un appui de la CNAMGS pour leur immatriculation et leur protection sociale.

Et les communicateurs ?

Le statut du communicateur sera également réexaminé. Le ministre de la Communication a déjà entamé ce travail. Si nous avons les coudées franches après le 12 avril, ce dossier aboutira.

Un mot de fin ?

N’oublions pas d’où nous venons. Le 30 août 2023, l’armée s’est levée pour libérer le peuple. Aujourd’hui, nous avons l’opportunité de rebâtir ensemble le Gabon dont nous rêvons. Le 12 avril, faites le choix du progrès, faites le choix de Brice Clotaire Oligui Nguema. En 19 mois, il a montré de quoi il était capable. Il place le Gabonais au cœur de son action.
 

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