Sur les dix sportifs gabonais de haut niveau bénéficiant d'une allocation annuelle de 50 millions de francs chacun de la part de l'État, via l'Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), au moins cinq d'entre eux pourraient voir, dans les toutes prochaines semaines, leurs bourses ne pas être renouvelées. Et pour cause.
Les résultats de ces derniers sportifs concernés sont très en deçà des attentes des autorités, voire médiocres. Une seule boursière, Virginia Aymard, s'est qualifiée pour les JO de Paris-2024. Pis, aucun n'a remporté de médailles d'or lors des différentes compétitions continentales (Championnat d'Afrique, Jeux africains...). Bien au contraire, certains d'entre eux ont même régressé depuis qu'ils ont obtenu cette " manne " de l'État.
C'est le cas d'Elca-Charles Ambourouet (saut en hauteur). En mai 2021, soit un an après l'attribution de sa bourse, il était à 2,10 m. Depuis ce record, l'homme n'est plus capable de franchir la barre des 2 m.
De son côté, Luc Manongho, en judo, n'a participé à aucune compétition depuis l'année dernière suite à une blessure. Selon nos informations, Il pourrait même mettre un terme à sa carrière et passer à autre chose.
Quant à notre champion Anthony Obame, il est visiblement au crépuscule de sa carrière. Il ne s'est d'ailleurs pas qualifié lors des derniers Jeux olympiques de Paris-2024. Le sportif gabonais le plus titré de l'histoire devrait penser à sa reconversion avec le soutien de l'État pour ce qu'il a apporté à notre pays.
Le sprinter Guy Maganga Gorra est lui aussi dans le dur. S'entraînant depuis plusieurs années aux États-Unis, notre compatriote ne s'est jamais imposé sur le continent. Pis, il n'a jamais réussi à se qualifier aux JO grâce au Ranking. Même constat pour le cycliste Glenn Morvan Moulengui qui se cherche en France sans résultat. Un autre athlète risque également gros. Il s'agit du taekwondoïste Amar Cissé, plus performant dans le monde des affaires que sur les tapis. Incontestablement, les résultats de nos sportifs boursiers inquiètent.
Avec 50 millions de francs, l'on devrait au moins jouer les premiers rôles sur le continent avant d'attaquer la scène mondiale. Le titre de champion d'Afrique se fait toujours attendre pour ces boursiers. Et certains n'ont pas encore compris que les sacrifices consentis par l'État doivent s'accompagner de résultats.
Nombreux, avec les subventions de l'État, ont ouvert des boutiques, acheter des terrains à des dizaines de millions et profiter de cet argent pour mener la belle vie. Et dire que 50 millions, c'est l'équivalent de 10 ans du salaire d'un fonctionnaire !
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