Santé: quand la médecine va vers les malades à Bongoville

CONFORMEMENT aux recommandations des plus hautes autorités du pays, le centre hospitalier universitaire Amissa Bongo (CHUAB) de Franceville, en partenariat avec l’hôpital de l’amitié Sino gabonaise, se déploie dans les départements du Haut-Ogooué. Ce, dans le cadre de la médecine itinérante, dite médecine de proximité, qui permet aux populations vivant dans les départements de bénéficier des consultations et soins des médecins spécialistes. C’est dans cet élan que les médecins généralistes, pédiatres, gynécologues, chirurgiens, du CHUAB, dirigé par le Dr André N’Tchoreret Olusegun et de l’hôpital chinois, piloté par Ludger Boulingui Boulingui, ont pris leurs bâtons de pèlerins samedi 15 juillet dernier, à Bongoville et Ngouoni, où les populations des villages et départements ont pris d’assaut les centres médicaux, dépourvus de médecins spécialistes.

Au centre médical de Bongoville, 274 patients ont été consultés, 12 circoncissions effectuées avec une Lipomectomie. Et partout ailleurs, les patients ont reçu des médicaments gratuits ainsi qu’une dotation de cent moustiquaires imprégnées. Deux examens ont été réalisés au laboratoire, notamment en paludisme et diabète. Parmi les pathologies enregistrées, le paludisme figure au premier rang, suivi des infections respiratoires, des maladies rhumatismales, de la gastroraphie et de la dermatose. « C’est une activité qui va rentrer dans la coutume des centres hospitaliers régionaux et les centres hospitaliers universitaires, pour aller dans les départements apporter des soins aux populations, qui n’ont pas de médecins spécialistes dans leurs localités, pour ainsi permettre à tous d’avoir accès aux mêmes soins de santé », a signifié André N’Tchoreret Olusegun.

Pour les populations, c’est une aubaine « On se réjoui de ce genre d’initiative, c’est un véritable soulagement car Ici il n’y a pas de spécialistes. Nous gardons espoir que ces médecins seront bientôt affectés ici. Et nous tenons à saluer les efforts des médecins qui sont venus vers les malades », a souligné Dieudonné Mickoto.

Nadège ONTOUNOU

Bongoville/Gabon