Le Gabon ne dispose que d'un seul centre psychiatrique pour l'ensemble du pays. Lequel Centre national de santé mentale (CNSM) n'arrive plus à accueillir les malades à cause de ses moyens qui semblent limités (pénurie du personnel soignant qualifié, vétusté des bâtiments, difficultés d'approvisionnement en médicaments).
Une situation qui amène à s'interroger sur la prise en charge des malades mentaux dans l'arrière-pays. Tant l'absence de structures psychiatriques dans les provinces pourrait laisser sous-entendre que les problèmes mentaux (schizophrénie, bipolarité, stress, dépression, anxiété) sont relégués au second plan.
Sinon comment expliquer l'inaction des autorités qui, malgré les textes de loi en faveur des malades, ne s'investissent pas pour leur prise en charge ? Pourtant le pays prône le respect des droits des personnes atteintes de troubles mentaux, le respect de leur droit à la dignité, à leur vie privée, à l'accès dans les structures de santé spécialisées. Il est peut- être temps que soient appliquées toutes ces dispositions juridiques en faveur de cette catégorie de la population.
De même, les autorités actuelles doivent penser à une politique de lutte contre les troubles mentaux qui s'intègre à la politique de santé publique. Aussi doivent-elles mettre en place des structures de soins pour "fous" dans chaque province du Gabon. Les maladies mentales étant présents aussi bien à Libreville que dans l'arrière-pays.