Chaque année, à la date du 31 décembre jour du réveillon de la Saint-Sylvestre, Libreville, Port-Gentil et bien d'autres villes du pays se parent souvent de leurs plus beaux atours. Magasins bondés, salons de coiffure pris d’assaut, restaurants refusant parfois du monde… : c'est l'exaltation ! Au grand bonheur des “affairistes”. Surtout. La réalité étant autre pour les consommateurs.
En vérité, derrière les sourires affichés et les nouvelles tenues arborées se cachent parfois des réalités moins festives. Car pour certains Gabonais, ceux possédés par le “m’as-tu-vu”, le réveillon s'organise à crédit. Vêtements, chaussures, bouteilles, locations de tables VIP, prestations de DJ… sont pris en “Bon Pour” et la facture grimpe vite.
D'autres se tournent vers les tontines, les avances sur salaire, les prêts entre amis ou les applications de crédit rapide. Objectif : ne pas “faire pauvre” le soir du 31 décembre. Même si janvier devrait commencer dans le rouge.
À l’ère des réseaux sociaux, la pression va crescendo. Photos, vidéos, stories : chacun veut prouver qu’il a réussi son passage vers la nouvelle année.
Bien entendu, le réveillon du paraître crée une illusion de richesse éphémère. Le temps d’une nuit, tout le monde semble prospère, insouciant, victorieux. Puis, dès le 2 janvier, viennent les appels des créanciers et les calculs serrés pour tenir le mois. Comme quoi, au lieu d'être perçu comme un moment de joie et de partage, la Saint-Sylvestre est devenue un moment de dépenses. Une vitrine sociale coûteuse.
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