Le 16 novembre 2024 restera une date historique au Gabon. Et pour cause, c'est ce samedi-là que les Gabonais en âge de voter étaient appelés aux urnes pour se prononcer sur le projet de nouvelle Loi fondamentale. Celle devant régir le pays après la Transition amorcée au lendemain du coup d'État militaire, considéré par certains comme un "coup de libération", le 30 août 2023.
Il faut souligner que ce scrutin marquait aussi le retour du ministère de l'Intérieur dans l'organisation exclusive des élections politiques dans notre pays. Une recommandation du Dialogue national inclusif (DNI) tenu en avril 2024... D'une manière générale, on peut noter que deux camps s'affrontaient : celui du "Oui", prônant un vote favorable au texte constitutionnel proposé par le CTRI ; et celui du "Non" appelant à rejeter ledit texte.
Le premier était mené par une Coordination nationale dirigée par le chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima. Le second, plutôt composée de personnalités évoluant de manière éparse, comprenait, entre autres, Alain-Claude Bilie-By-Nze, Pierre-Claver Manganga Moussavou, Pr Albert Ondo Ossa, Jean-Remy Yama, Valentin Leyama, Marcel Libama, etc.
On retiendra de la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle de la Transition, le 29 novembre, que sur 853 028 inscrits, il y a eu 462 166 votants et 416 382 suffrages exprimés. Le "Oui" a obtenu 91,64% contre 8,36% pour le "Non", avec un taux de participation évalué à 54,18%.
Ces résultats officiels ont été contestés par plusieurs tenants du "Non" qui ont dénoncé quelques irrégularités. Même si aucun recours contre n'a été enregistré au niveau du greffe de la Haute juridiction constitutionnelle.
Toute chose ayant ouvert la voie à la poursuite du processus juridique caractérisé par la promulgation, par décret présidentiel, de la nouvelle Constitution du Gabon.