En déposant Ali Bongo Ondimba le 30 août 2023, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema avait juré bec et ongles de remettre le Gabon sur les "bons rails". Non sans inviter les Gabonais à se prononcer sur la durée de la Transition.
Pour joindre l'acte à la parole, le tombeur d'Ali Bongo Ondimba a donc convoqué un Dialogue national inclusif (DNI). Une grand-messe qui s'est tenue du 2 au 30 avril 2024 au stade d'Angondjé dans la commune d'Akanda. Des retrouvailles "gabono-gabonaises" lors desquelles 680 participants répartis en 3 grandes commissions (Politique, Sociale et Économie) – elles-mêmes subdivisées en 12 sous-commissions — ont "repensé la gouvernance du pays".
Trois semaines durant, les participants du DNI ont planché sur le corpus fourni par leurs compatriotes via l'appel à contributions, avant l'ouverture de cette concertation nationale. Il convient de souligner que la commission Politique aura connu des débats houleux. À l'exemple des positions aussi diverses que variées sur les conditions d'attribution de la nationalité gabonaise, du sort réservé au Parti démocratique gabonais (PDG), du régime politique à définir, la durée du mandat présidentiel. Et tutti quanti.
Au-delà des clivages et autres positions tranchées, le consensus aura finalement prévalu. D'où les mille (1 000) recommandations pondues par les panélistes. Ainsi, l'archevêque métropolitain de Libreville, Jean-Patrick IbaBa, en sa qualité de président du Bureau du DNI, après la plénière générale, aura rendu sa copie à son instigateur, le 30 avril dernier à la présidence de la République. Ce, en présence du facilitateur de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), non moins président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra (également présent à la cérémonie d'ouverture du DNI).
Bon à savoir : les recommandations du DNI ont servi de base de travail lors de la rédaction du projet de nouvelle Constitution gabonaise.