Rétro Faits Divers/Port-Gentil : 5 morts dans l'explosion de la plateforme Becuna

Ce drame sans précédent dans notre pays requiert la mobilisation d'un groupe de 6 experts venus de l'extérieur, en vue de procéder à l’identification des dépouilles, " calcinées " pour la plupart, et à des prélèvements dont les résultats permettent d'identifier les corps.

L'enquête aussitôt diligentée par la justice gabonaise conduit au placement en garde à vue de certains dirigeants, notamment le directeur général Adrien Broche, son adjoint Nestor Awaurhet et du manager workover, Augustin de Lapasse. Le parquet de la République près le tribunal de première instance de Port-Gentil, qui avait instruit les Officiers de police judiciaire (OPJ), retient à leur encontre les accusations de mise en danger de la vie d’autrui et d’homicide involontaire.

Si les cadres interpellés dans la matinée du 17 mai 2024 sont relâchés après quelques heures passées en garde à vue dans les locaux de l'unité de la gendarmerie de l'Océan, cette affaire ne crée pas moins de vives tensions entre le parquet général et le parquet de la République du chef-lieu de la province de l'Ogooué-Maritime.

À tel point que le responsable du premier service, qui est de surcroît le supérieur hiérarchique du second, décide de suspendre ce dernier de ses fonctions pour insubordination. Une situation sur laquelle se penche d'ailleurs le Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

À noter le déplacement du Premier ministre Raymond Ndong Sima à Port-Gentil, le 23 mars 2024, à la tête d’une délégation de son gouvernement forte de cinq membres, notamment pour rendre hommage aux victimes.