Le vote de la nouvelle constitution dans le cadre du référendum 2024 s'est déroulé timidement dans les quatre arrondissements de Franceville, dès l'ouverture des bureaux aux alentours de 7h30. Alors que le centre d’Ondzeï, dans le deuxième arrondissement, a connu une affluence impressionnante, avec des électeurs se rendant sur place dès six heures du matin, le centre de Saint-Hilaire, dans le premier arrondissement, a vu ses électeurs se faire attendre. À notre passage à 9h30, seulement une dizaine d’électeurs s’étaient regroupés au bureau de Yockot, tandis que d'autres bureaux affichaient une présence minimale.
« Il n’y avait pas trop d’affluence dès le début, les votants arrivent à compte gouttes, mais la journée ne fait que commencer. Ça promet pour un début », a commenté Anselme Rodrigue Malibala, président du bureau Ngobounda 3. Dans le troisième arrondissement, au centre de Matébélé, et à Makana dans le quatrième, le constat était similaire : jusqu’à 13 heures, les électeurs affluaient lentement, sans la masse populaire observée lors des précédents scrutins.
Seul le centre d’Ombélé a connu un attroupement, mais des murmures de mécontentement se faisaient entendre concernant le franc électoral distribué dans certaines localités, suscitant des frustrations parmi les citoyens. À Potos et au carrefour Yéné, des groupes de personnes attendaient des transports pour rejoindre les bureaux de vote, illustrant l'importance de l'accessibilité pour les électeurs.
Emery Belline Ongouori Lekogo, superviseur provincial de l’élection référendaire et Procureur de la République, a assuré que le vote se déroulait globalement bien, tout en notant que certains électeurs demandaient des procurations sur place. Bien que l'abstention ne soit pas encore visible, la sérénité dominait dans l’ensemble de la province, avec des forces de sécurité présentes pour veiller au bon déroulement des opérations.
À Franceville, la ville semblait presque déserte en ce jour de vote. Les commerces restaient fermés, à l'exception des boulangeries, pharmacies et stations-service, ce qui témoigne d'une ambiance de retrait collectif. De plus, la présence des personnes à mobilité réduite n’a pas été observée dans les centres de vote, soulevant des questions sur l'inclusivité de ce référendum. Alors que la journée se poursuit, l'écho des urnes reste en suspens, laissant planer des incertitudes sur l'engagement des citoyens face à cette nouvelle constitution.
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