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Faits divers & Justice

Port-Gentil : les raisons de mise en liberté d'un présumé violeur

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UNE nouvelle affaire de viol secoue le chef-lieu de la province de l'Ogooué-Maritime. En effet, la liberté provisoire accordée par le tribunal de première instance de Port-Gentil à Jean-Charles Mouendi Nzaou, Gabonais, la soixantaine d'années, accusé de viol sur une fillette de 7 ans, passe difficilement auprès de l'opinion. Les faits se sont déroulés le 25 septembre 2023, au village Matsouka dans le département de Ndolou, province de la Ngounié, où résidaient alors Jean-Charles Mouendi Nzaou et sa compagne, qui n'est autre que la grand-mère de la victime, auprès de laquelle elle est allée passer les vacances.

Sauf que la petite fille serait très vite devenue un objet sexuel pour le beau grand-papa. C’est finalement à Port-Gentil, courant décembre 2023, que la famille de la fillette a décidé de réagir vigoureusement contre cet acte ignoble. Elle dépose une plainte pour viol contre le sexagénaire à la police judiciaire (PJ). Plainte à laquelle sera adjoint un certificat médical attestant que la perte de l’hymen de la victime était consécutive à un rapport sexuel forcé. La PJ instruit rapidement l’affaire qui sera déférée devant le procureur de Port-Gentil. Ce dernier ouvrira une information judiciaire. Cependant, le viol étant placé sous le registre criminel au plan pénal, le juge d’instruction est seul compétent et habilité à statuer, en toute indépendance, en la matière.

En l’espèce, le maître des poursuites n’est sollicité que pour donner son avis sur le placement sous mandat de dépôt ou non. Le parquet a donc requis, en vain, que l’indélicat soit incarcéré. Par ailleurs, selon la loi, les parties (le plaignant ou son avocat) peuvent solliciter un délai pour mieux préparer leur défense. Dans ce cas de figure, le juge d’instruction place le prévenu selon la procédure de mandat d’incarcération provisoire qui ne peut excéder les 10 jours. Au terme de ce délai, Jean-Charles Mouendi Nzaou a bénéficié d’une mise en liberté d’office. D'où la colère de la famille de la victime. Toutefois, l’enquête se poursuit.

Christelle NTSAME

Port-Gentil/Gabon

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