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Faits divers & Justice

Port-Gentil : deux trafiquants présumés de primates arrêtés

Port-Gentil : deux trafiquants présumés de primates arrêtés © DR

Deux hommes sont présentement en garde à vue à Port Gentil, le chef-lieu de la province de l'Ogooué-Maritime. Motif : ils ont tenté de négocier un bébé primate, en l'occurrence un chimpanzé.

Une activité strictement interdite et dont les auteurs tombent, par conséquent, sous le coup de la loi, pour faits de détention et de tentative de vente d’une espèce intégralement protégée Les mis en cause, les nommés N.G et M.R. ont été interpellés par les agents de l'antenne provinciale de la Direction générale des recherches (DGR), à la faveur d'une opération conjointement menée par la direction provinciale des Eaux et Forêts. Lesquels O ciers de police judiciaire (OPJ) ont reçu l'appui de l’ONG Conservation Justice.

A ce qu'il semble, cette activité aurait procuré beaucoup d'argent à ses promoteurs, a con é l'un d'entre eux. En effet, c'est dans un quartier de la cité pétrolière que N.G. est interpellé par les gendarmes. C'était au moment où il sortait l'animal du sac en vue de l'exposer dans le cadre de la vente. Ce dernier n'hésitera pas à accuser son ami M.R., présentant celui-ci comme le fournisseur présumé de bébés primates, qu'il revend par la suite.

Interpellés puis placés en garde à vue, les deux trafiquants d'espèces protégées disent ignorer que cette activité était totalement interdite par la loi et n'en mesuraient donc pas les conséquences. Ils ont d'ailleurs été sensibilisés à ce sujet par les membres de l'ONG et les agents, qui leur ont rappelé que les grands singes en général, et les chimpanzés en particulier, peuvent être porteurs de zoonoses pouvant être mortelles pour les êtres humains, au vu de leur proximité en tant que primates. Avec pour preuve, le cas d’Ebola, la variole du singe ou encore d’autres maladies susceptibles de se propager entre primates, comme la tuberculose.

Les deux hommes seront déférés devant les autorités compétentes dans les prochains jours . Relativement aux dispositions en vigueur au Gabon, ils encourent jusqu’à six mois d’emprisonnement et une amende oscillant entre 100 000 et 10 millions de FCFA.

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