Port-Gentil : deux morts par noyade à la plage de Sogara

Pierre Azogba , un ressortissant togolais âgé de 23 ans et David Maviogui Nzigou, Gabonais âgé de 19 ans, ont trouvé la mort, le dimanche 19 octobre 2025, des suites d’une noyade à la plage de Sogara, précisément au parking 11. Une zone interdite de baignade.

Selon les témoignages reccueillis, David s’était rendu à cet endroit, avec ses amis (filles et garçons) pour célébrer l’anniversaire de Megneni Randiba, l’une des filles du groupe, âgé de 17 ans. Étant en pleine célébration, David et ses amis s’aperçoivent que Megneni est en train de se noyer. Sans hésiter, David se jette à l'eau pour la secourir. Paniqué par le mouvement des vagues, le jeune secouriste perdra pied, se mettant lui-même à couler. Entre-temps, Magneni parvient à se ressaisir et à regagner la rive avec l'aide de ses camarades qui vont la repêcher près du bord. Traumatisée par ce qu'elle venait de vivre, Megneni une fois ses esprits retrouvés, après avoir vomi toute l'eau qu'elle avait avalée, décide de rentrer chez elle.

Voyant que David ne se sort pas de l'eau, Pierre décide de voler à son secours. Malheureusement, il est lui-même pris de cours par la force des vagues qui l'entraîne vers un tourbillon, au creux d'une vase boueuse. David est toutefois repêché par des personnes de bonne foi qui, aussitôt, lui font des massages cardiaques. "Il a vomi du riz. Ils avaient mangé et bu de l'alcool", confie un temoin. Mais, loin d'un retour à la normale, Pierre s'enfonce davantage. Un des amis de David se détache du groupe et se dirige, en courant, vers le parking 9. Là-bas, il trouve un compatriote volontaire qui accepte de venir secourir Pierre.

"La distance entre l’endroit où je me trouvais et le leur est quand même importante. Et je ne sais pas combien de temps il avait déjà mis sous l’eau. Lorsque je l’ai repêché, il était dans un tourbillon, les yeux rouges et ouverts", relate le sauveteur qui confie que Pierre était déjà décédé au moment de le ramener sur la rive. David, lui, succombera quelque temps après sa sortie de l'eau, malgré les tentatives des badauds de le réanimer à coups de massages cardiaques.