Le premier sous-programme intégré pour l'alimentation en eau potable et l'assainissement de Libreville (Piaepal) atteindra-t-il réellement ses objectifs ? Sur la toile, les internautes s'interrogent sur cet interminable chantier. D'autant plus qu'à 94 % de réalisation dudit programme (selon le coordonnateur du projet, Gervais Nguema Mba), la majorité des habitants du Grand Libreville, munis de bidons vides, se baladent toujours d'un quartier à l'autre, à la quête du précieux liquide. Signe évident que les résultats du fameux Piaepal sont jusqu'à présent médiocres.
À ce jour, la station de pompage du PK 5, un chantier qui a souvent perturbé la circulation et qui doit jouer un rôle majeur dans la distribution de l'eau dans les quartiers asséchés, n'est tou- jours pas en fonctionnement. Le Comité de pilotage évoque des tests... qui semblent interminables. Pis, les quartiers qui recevaient encore de l'eau connaissent de plus en plus de perturbations. Et tout cela sous le regard du ministre de l'Énergie et des Ressources hydrauliques, Jeannot Kalima.
Au quartier Louis par exemple, situé en plein cœur de Libreville, dans la zone de Gabon-Pain, quelques habitants avaient été satisfaits des travaux du Piaepal. Mais hors de cette zone, dans le même quartier, le reste des habitants se débrouille. Le spectacle des bidons vides continue. Comment expliquer qu'en décembre 2024, ce projet exécuté depuis cinq ans, ne permette toujours pas au grand nombre d'avoir de l'eau en permanence comme prévu dans ses objectifs de départ ? Ce programme, conçu pour améliorer la desserte en eau potable, était prévu pour se dérouler sur une période de 32 mois.
D’un montant global de 75 milliards de francs, ledit projet comprend des travaux dans les communes de Ntoum, Owendo, Akanda et Libreville. Le Piaepal, financé par un emprunt auprès de la BAD, doit accroître la disponibilité de l’eau potable pour au moins 300 000 personnes dans le Grand Libreville.