L'enthousiasme suscité par la réhabilitation et la construction de plusieurs voies secondaires en béton, particulièrement dans le 6e arrondissement de Libreville, cède la place au découragement et désenchantement chez de nombreux riverains.
" Si le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, et ses frères d'armes du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) n'ouvrent pas les yeux au sujet de la réhabilitation des routes et des projets des travaux d'aménagement en béton des voies secondaires dans le 6e arrondissement de Libreville, ils vont se faire rouler dans la farine par leurs courtisans qui sont adjudicataires de plusieurs marchés ", a martelé Junior, habitant derrière la maire de Nzeng-Ayong. Où l'entreprise Pavi Infra, créant la désolation chez les riverains, s'est évanouie dans la nature en abandonnant au 1/3 les travaux de ce chantier.
On n'en dira pas moins sur l'axe Pharmacie de garde-Rond point de Nzeng-Ayong. Trous et autres cratères réduisent la circulation avant d'atteindre le rond-point.
Non loin de là, particulièrement à l'ancienne cité appelée également " Cité Wembley ", les travaux ont repris timidement. Sauf que les riverains affrontent actuellement des flaques d'eau charriant de la boue.
" Il y a moins d'un mois, les travaux naguère abandonnés pour des raisons que nous ignorons, ont repris dans quelques ruelles ici. Par ailleurs, à cause de ces travaux qui piétinent, l'endroit où les populations viennent déverser les immondices, est inondé par les eaux de pluie", déplore un jeune habitant des lieux.
Après le carrefour Bethsaïda en allant vers celui de Bambouchine, le spectacle est loin d'être gai. Non seulement à cause de la chaussée qui est rétrécie par des tas d'immondices à certains endroits, mais également dégradée le long de cette voie qui est fréquentée jour et nuit par les automobilistes et les piétons.
À la hauteur du domicile d'un ancien officier de nos Forces de défense et de sécurité qui fait face à un établissement primaire privé, la route se détériore dangereusement. Parfois, des jeunes riverains tentent de refermer les trous à l'aide de cailloux et vident les eaux qui stagnent avec des récipients.
" Ces trous ont pris de l'ampleur au fil du temps. Aucune autorité compétente ne s'en préoccupe. Mes camarades et moi sommes obligés d'y mettre les cailloux ici pour les boucher et de vider l'eau stagnante à l'aide de seaux ou de cuvettes. Le plus écœurant c'est de constater que les concepteurs de cette route n'ont pas pensé à mettre aussi des canalisations et des trottoirs. C'est vraiment aberrant ", stigmatise Thierry, tenant un récipient à la main.
Au carrefour Bambouchine où s'est implanté un marché de fortune, il y a une embellie. Le site attire maintenant du monde. Ce qui n'est pas le cas lorsqu'on emprunte la bretelle qui va vers le stade Augustin-Monedan de Sibang. Un "ravin" s'est formé à côté du bar " Le Compatriote ".
" VÉTUSTÉ DES TUYAUX DE LA SEEG… ". La faute incombe non seulement aux riverains qui ont construit sur les lieux, mais aussi à la défectuosité des tuyaux de la SEEG. " À cet endroit, devenu un bourbier qui occasionne des embouteillages monstres pendant plusieurs heures, il y avait une petite rivière que les gens ont bouchée en construisant des maisons. Pis, il y a la vétusté des tuyaux de la SEEG. La présence de ses techniciens est vivement souhaitée ici pour arrêter l'eau qui fuit abondamment du soussol ", se plaint Mouelé.
Quant à une tenancière d'un troquet à cet endroit, elle s'oppose à ceux qui pensent que la dégradation serait due à des causes surnaturelles. " Je ne crois pas ceux qui disent que la dégradation de cet endroit est mystique. Il y a dans le sol un gros tuyau de la SEEG qui doit être défectueux. Et n'oubliez pas qu'à cet endroit il y avait un ruisseau sur lequel plusieurs maisons anarchiques ont été bâties et cela pose aussi problème. Tenez, par exemple, le cas de cette maison construite sur pilotis ", accuse-t-elle.
Chauffeur de clando, Jean, pointant un doigt accusateur vers la SEEG, s'arrache les cheveux. " Cet endroit est catastrophique. Nous qui possédons des véhicules bas éprouvons de sérieuses difficultés à circuler ici. Nous sommes parfois obligés de faire un grand tour en passant par l'église Notre-Dame des Apôtres. Il n'y a pas de miracle, la SEEG doit arranger dans les délais son tuyau et on pourra respirer ", pense-t-il.
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