Présidentielle / Ogooué-Maritime : Bilie-By-Nze vent debout contre le compte de campagne

Une véritable innovation observée dans la province de l'Ogooué-Maritime. Avant de quitter cette partie du pays, Alain-Claude Bilie-By-Nze, candidat à la présidentielle, a tenu une conférence de presse. Objectif : marteler le message véhiculé la veille au cours d'une causerie, peu après son arrivée.

Face aux représentants des médias, le président de la plate-forme "Ensemble pour le Gabon" a émis des réserves en cas de victoire du candidat du Rassemblement des Bâtisseurs (RDB), Brice Clotaire Oligui Nguema. Pour l'ancien Premier ministre d'Ali Bongo Ondimba, un tel scénario engendrerait trois scénarios catastrophes. À savoir une chape de plomb, des emprunts excessifs et un probable plan d'austérité imposé par le Fonds monétaire international (FMI). Avant de souligner que son (celui de Bilie-By-Nze, Ndlr) Projet de société repose sur des réformes institutionnelles, économiques et sociales.

Sur le cas spécifique de tensions de trésorerie de la Cnamgs, il tranche dans le vif. "(...) Que l'État paye ce qui est dû à la Cnamgs, que les pétroliers aient leur part et il faut reprendre l'immatriculation", propose-til. Non sans revenir sur le revenu minimum garanti qu'il propose. Lequel, chiffré à 288 milliards de FCFA/an sera tiré des prélèvements à opérer dans le secteur pétrolier, minier. Et tutti quanti.

Avant de crier haro sur l'obligation faite aux candidats de fournir un compte de campagne. Pour lui, vu que les candidats indépendants n'ont pas reçu de franc électoral, la Cour des comptes ne doit pas les obliger à fournir le moindre justificatif comptable.

Face aux appels à l'abstention, Bilie-By-Nze est catégorique. "(...) Il faut que les Gabonais se lèvent pour voter massivement contre ce système", martèle-t-il. Une allusion explicite à l'inclusion opérée par les autorités de la Transition durant la période politico-institutionnelle tirant à sa fin.