De toutes les interventions d'hier, celle de Pierre Minsta, président de la confédération syndicale dénommée "La machette syndicale des travailleurs du Gabon", est certainement celle qui aura le plus marqué les esprits.
Et pour cause, le syndicaliste est resté égal à lui-même, en portant ainsi à l'attention du chef de l'État la détresse des travailleurs gabonais. Après avoir salué l'avènement du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) à la tête du pays, le 30 août 2023, Pierre Mintsa n'a pas manqué de tirer son chapeau au nouveau régime. Notamment en raison des réalisations effectuées l'année écoulée. Avant de crever l'abcès.
Aussi est-il revenu sur le chômage galopant chez les jeunes. "(...) En l'absence du recrutement de ces jeunes à la Fonction publique et des embauches au privé, qui assurera le paiement de nos pensions, quand nous serons appelés à faire valoir nos droits à la retraite ?", s'est-il interrogé. Les lenteurs administratives constituent également des préoccupations chez ses mandants.
"Monsieur le président, dans l'administration publique, nous avons des dossiers en instance de recrutement, fiches bleues signées depuis de nombreuses années, sans suite. D'autres avec postes budgétaires, matricule solde généré et texte de reclassement sans effet de solde depuis plus de trois ans", a-t-il ajouté. Non sans revenir sur la situation précaire des bénévoles de l'Éducation nationale, de la Santé, des collaborateurs extérieurs de la communication et des agents de la main-d’œuvre non-permanente (MONP).
Et Pierre Mintsa de renchérir : "Sur un tout autre plan, les déflatés des différentes sociétés telles qu'Air Gabon, Octra, Africa n° 1, Air service, Gabon Poste, 2AG et bien d'autres attendent de vous un acte fort pour la résolution de leurs problèmes afin qu'eux aussi puissent dire c'est enfin notre essor vers la félicité."
Pour sa part le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a promis d'y accorder une attention particulière (lire Administration : Oligui Nguema déclare la guerre guerre aux comportements déviants !).